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Comment faire du neuf avec du vieux ? Christophe avait déjà évoqué, dans les années 1890, cette délicate question. Voir à ce sujet l'épisode "Camember à la recherche d'une position sociale", page 16, case 2, dans l'édition Armand Colin de 1931 de Les facéties du sapeur Camember.
Il y a une quarantaine d'années, le notion de tableau de bord s'insinuait dans la mentalité de certains dirigeants d'entreprises françaises. J'ai d'ailleurs eu d'ailleurs l'occasion, en 1972, de rédiger à ce sujet une monographie, puis dans les années 1980, de monter des sessions de formation sur le même thème, à l'usage en particulier de l'Aérospatiale. Sans compter l'introduction effective du dispositif dans les entreprises où j'ai sévi, dont par exemple Cofiroute où pas mal de mes collaborateurs ont souffert pour mettre en application la redoutable IP 04 - autrement dit la procédure interne définissant la formule, la posologie et les précautions d'emploi du tableau de bord de mon Département.
Les choses ont changé. Le plat et vulgaire tableau de bord a cédé la place à la merveilleuse cartographie décisionnelle, dont il est une des composantes, avec l'énigmatique géomarketing et surtout le très distingué structuralisme informationnel. Et pour achever de sérioriser le concept, le webmapping condense dans son essence anglomorphe toute la niousité artificielle de ce processus de construction des illustrations à valeur ajoutée.
Un brillant jeune homme a réaffirmé que Le recours à la métaphore cartographique confirme toutes ses promesses pour la compréhension d'un monde de plus en plus complexe. Rien à ajouter, Napoléon Bonaparte déjà assurait que Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours, et pourtant il savait aussi discourir...
Ayant été de tout temps très intéressé par la complémentarité entre image et texte, je ne boude pas mon plaisir. Je m'étonne seulement qu'il faille cet habillage verbal un peu incongru pour que des techniques déjà connues soirent prises en compte comme si elle étaient de fulgurantes innovations célestes transperçant le couvercle épais qui calfeutre nos imaginations enfumées.
Et n'oublions pas Jacques Bertin, et sa sémiologie graphiqe. Un précurseur tout de même. Son opus princeps, du moins l'édition qui orne ma proche bibliothèque - ce qui veut dire que ce livre est à très exactement 1,40 m de mon clavier quand j'écris - date de 1967. A noter qu'il y cite dès la page de garde ses seize collaborateurs, et dans l'introduction rend hommage à ses précurseurs, dont Emmanuel de Martonne, Fernand Braudel, Abraham Moles et autres Maximilien Vox.
A l'époque, nous faisions nos schémas et illustrations à la main, avec compas, tire-ligne, balustre à pompe, équerre, rapidograph rotring, et autres outils nous permettant d'accoucher de nos graphiques, de lécher nos crobars, de toucher les papiers, de sentir sécher les encres, de créer nos nuances de lavis.
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En effet, bien que la carte ne soit pas le terrritoire, nous pourrions affirmer que toute parution d'une nouvelle carte semble impliquer l'apparition d'un nouveau territoire. Même si aucun Baron Georges Eugène Haussmann n'est venu le réorganiser.
Vous avez oublié, dans votre revue de vocabulaire, la notion de cartothèque interactive. Je la signale donc à l'attention des lecteurs.
Merci, j'ajoute cette variante au champ sémantique de la sémiologie.Une recherche d'image sur le mot cartothèque montre, entre autres résultats, ce que nous appelions autrefois des meubles à plan. Le mot cartothèque est mal bâti : un radical français d'origine latine -charta- et un suffixe prélevé dans les racines grecques thèque -θήκη-.
En cherchant un peu plus d'harmonie linguistique, il eût été possible d'imaginer iconothèque. Mais le mot est déjà pris pour parler d'archives filmiques ou photographiques. Le mots grec pour carte est pinax -πἰναξ- consommé par pinacothèque, car signifiant aussi tableau ( le tableau peint ; le tableau de chiffres est l' abax -ἄβαξ-) ; topos -τ́οπος- qui suggère topothèque veut plutôt dire ...territoire !
Pourtant, l'expression uselle faire un topo évoque l'idée de faire un dessin ? Et pourquoi vouloir associer des étymons grecs entre eux ? Nous roulons bien en automobile, pas en autocinette. L IGN fait de la cartographie, pas du cartoscriptage.
Un peu de purisme, peut-être ? Il n'en reste pas moins vrai que, comme on dit, carthotèque, pardon cartothèque décisionnelle, il fallait oser l'écrire.Ne sommes-nous pas méfiants vis à vis de ceux qui lisent leurs décisions dans les cartes ?