Pages thématiques spéciales

Adaman...Quoi ?

 

Liminaire

Le site source de ce blog, adamantane.net, a été mis en chantier et en ligne pour assurer simultanément plusieurs fonctions :
  • Présenter un ensemble de littératures polychromes : poèmes, essais, critiques, préfaces, documents pédagogiques, schémas didactiques, fragments sur des thèmes divers
  • Publier des auteurs, et plus généralement afficher des artistes, connus comme méconnus
  • Servir de portail à des associations à but artistique et culturel
  • Accueillir des activités d'écriture collaborative
  • Dissimuler un espace privé dédié à des recherches symboliques.
Son rédacteur veut les assurer de manière :

  • Systémique : les liens et interactions entre les divers domaines de la pensée active constituent en noosphère vivante ce qui sans eux ne serait qu'une froide encyclopédie des savoirs ;
  • &, conjonction de coordination
  • Libertaire : la personne est première ; les maîtres à penser sont à fréquenter avec d'extrêmes précautions, et le progrès nait de la réflexion autonome de chacun venant se combiner à celle des autres.


Informations

Depuis sa création en 2005 ,
ce blogue a accueilli 201 500 visiteurs
qui ont consulté 980 000 pages.

Au 10 septembre 2010,
il a proposé 500 articles
et suscité 563 commentaires.


Images Aléatoires

  • bible-forex_banque-france.png
    bible-forex_banque-france.png
  • RE_Port_Noise_7_Matte_M.jpg
    RE_Port_Noise_7_Matte_M.jpg

Communautés

  • Poésie française
  • Litterature
  • Le Club des Citoyens
  • L'écriture dans tous ses états
  • Franc-Maçonnerie&Spiritualité
  • Les mots dans tous leurs états
  • cercle des libres penseurs
  • Freemen
  • Adoptez un mot!
liste complète

Présentation

Lundi 27 octobre 2008 1 27 /10 /Oct /2008 15:25

Hermétique échiquier



La Tour que le Fou traque
Mate un fier Cavalier ;
Le Roi dame un Pion lié
À la Reine foutraque.



Ce quatrain composé à la manière de Stéphane Mallarmé a il me faut le reconnaître un lien avec une très récente aventure fabularde.
Le quatrain pastiché (*) a des références plus potagères, et les deux figures qui jouent sur le damier des plate-bandes ont de plus culinaires applications.
Je l'ai déjà détourné dans d'autres circonstances, et je n'en suis guère plus fier.

Crédits :

-pour la structure textuelle, merci à Stéphane Mallarmé, qui utilisa dans sa pédagogie lycéenne les nursery rhymes (**) qui répondaient à son penchant pour les vers de circonstance et à l'obligation de faire face aux critiques philistines de son inspecteur d'académie des années 1880.

-pour cet échiquier fabuleux, à Sandro Del-Prete, qui peint comme Cornelius Escher et Salvador Dali réunis, et à son Das gekrümmte Schachbrett , – l'échiquier courbe, ou mieux la courbure de l'espace des échecs – découvert sur le blogue de Didier Müller.

Notes
(*) Chansons bas IV, le marchand d'ail et d'oignons, in Poésies, chez Gallimard, 123° édition, 1951, page 102.
(**) Recueil de Nursery Rhymes, texte établi par Carl-Paul Barbier, chez Gallimard, 1964. Lire au moins l'introduction...
Publié dans : Textes brefs
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Dimanche 26 octobre 2008 7 26 /10 /Oct /2008 18:56

Un incident de communication entre le robot-courrier de Fabula et les abonnés à une des lettres périodiques de cette honorable site dédié à la recherche littéraire a engendré ce dimanche un trafic inhabituel sur la Toile.
Un des échanges nés de cette nouvelle donne a pris l'allure d'une traque verbale.
En voilà le verbatim – enfin, presque... :

----------

► L'un
... enlever fissa mon nom du fichier de votre lettre, avec ses intervenants foutraques, qui pollue depuis hier ma messagerie sans interruption.

► L'autre
Cher correspondant,
les épanchements internautiques du robot de Fabula m'ont remis en mémoire un livre de Pierre Boulle – sauf erreur – sur l'idiotie congénitale des machines. En écrivant à son adresse [ abula-lettre @ fabula.org ] vous le mettez sans le savoir en demeure de diffuser votre légitime protestation à tous les membres de la liste qu'il "gère"...Et il obéit.
Depuis hier soir, cette mésaventure me permet de faire un peu de littérature comparée pratique : chacun son style et la variété n'est pas triste.
Il m'arrive d'aller sur le chasse-clou, dont le nom a pour moi quelque attirance : j'ai appris la menuiserie dans l'atelier de mon père, et pour moi le chasse-clou, qui n'a d'ailleurs d'utilité que pour les clous à tête d'homme, restriction dont une lecture symbolique est possible, était l'instrument magique qui venait emboiser (enfoncer dans le bois...) la tête de la pointe dans le parclose, la vitre posée, ou le couvercle de baguette électrique, les fils installés dans le sarcophage de la rainure.
Je n'ai trouvé foutraque, qui a un petit air argotique, ni dans le Larchey ni dans le Lacassagne (*). Condensation de fou + détraqué ? Je consulte le webmestre du blogue éponyme....
Bien cordialement.

► L'un
Cher Jean-Pierre Desthuilliers,
Merci pour votre mail qui me met un peu de baume au coeur car j'ai reçu n certain nombre d'insultes, suite à ma manoeuvre généralisée alors qu'avec l'adresse de l'expéditeur "fabula.org" j'ai pensé un instant n'atteindre que lui-même.
Las, je ne vais pas renvoyer un mail, un peu moins énervé, à tout le monde pour dire que je présente mes excuses (ainsi qu'à ma famille) comme DSK...
Merci également pour vos remarques sympathiques concernant Le Chasse-clou et les origines du nom, que j'avais un peu étudiées avant de lancer ce petit blog.
En revanche, je peux vous certifier que le mot foutraque existe bien, et je vais regarder si je vous trouve quelque chose de plus précis à son sujet !
Au moins, la liste en folie aura permis de faire circuler cet Ovni littéraire...
Amitiés.

► L'autre
Merci, j'avais bien trouvé ce lien que vous m'indiquez, mais le texte ne me satisfaisait pas.
Si traque est un suffixe désignant l'affaiblissement (= un peu) je n'en ai pas sous la langue d'autres utilisations.
Même patraque, un peu malade, est difficile à raccorder à un radical. D'ailleurs l'étymologie l'associe à un mot entier et non à une construction. Pour mon grand-père maternel, horloger, une patraque était une montre à bas prix. Il parlait aussi d'un clou pour désigner la tocante de pacotille. Je vous remercie de m'avoir mis sur une piste (verbale), par clou interposé, connectant les métiers de mes deux grand-pères.
Bien à vous, et à un de ces jours sur la Toile.
JPD

► L'un
J'ai regardé sur mon Petit Robert, rien, et sur mon Littré de 1882 (héritage de mon grand-père), rien non plus.
Un foutraque est un fou patraque !
Amitiés.

----------

Foutraque vaut 19 points au scrabble...(hors cas compte double et autres bonus).
Et 38 700 coups au but une fois gouguelisé.


Crédits : merci à Hieronymus van Aken , alias Jérôme Bosch pour cette Nef des fous.

(*)
Lorédan Larchey, Nouveau supplément du dictionnaire d'argot, Librairie de la Société des Gens de Lettres, E Dentu, éditeur, Paris 1889.
Docteur Jean Lacassagne, Médecin des prisons et du Service des mœurs de la ville de Lyon, L'argot du "Milieu", Avec la collaboration de Pierre Devaux, préface de Francis Carco, Albin Michel  éditeur, 1935. Lexiques argot-français et français-argot.


Publié dans : Recherche
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 20 octobre 2008 1 20 /10 /Oct /2008 12:18

Rencontre du 7° type



Les rencontres rapprochées avec des Entités Biologiqes Extraterrestres (EBE) ont fait depuis juillet 1947 l'objet de nombreuses réflexions et interrogations. Un cadre conceptuel a même été établi.

Selon les propositions (traduites) de l'astronome Allen Hynek (1972)

Type 1 : Engin observé à moins de cent mètres
Type 2 : Traces matérielles de la présence de l'engin
Type 3 : Observation des occupants de l'engin
Type 4 : Enlèvement temporaire de témoins, consentants ou non, sans communication 
Type 5 : Établissement d'une communication avec les occupants
Type 6 : Action traumatisante voire mortelle des occupants sur les témoins


Selon l'ufologue Jacques Vallée (1990)

Type 1 : L'engin est proche
Type 2 : L'engin laisse une ou plusieurs traces physiques
Type 3 : Observation d'entités biologiques extraterrestres
Type 4 : Transformations de la réalité mocale du fait de l'engin
Type 5 : Action traumatisante voire mortelle des occupants sur les témoins

La valeur ajoutée de cette variante de la classification n'est pas évidente. En fait Jacques  Vallée a aussi élaboré une systématique des observations et une autre pour les phénomènes étiquetés paranormaux associés à ces observations.

Ces deux classifications ont en commun le fait qu'elles pressentent une intention hostile (*) et se limitent à des contacts ponctuels. D'autre part, certains des autres présupposés au sujet des visiteurs-voyageurs-explorateurs sont que :
-Ils viennent par l'extérieur, c'est à dire par la voie céleste ; ils n'amerissent pas mais se posent au sol : une prise de contact planétaire discrète serait plus facile en utilisant les 4/5 de surface marine ou océane ; un processus de matérialisation/dématérialisation emprunterait d'autres chemins, un processus entièrement psychique aussi ;
-ils utilisent des technologies de nature proche des nôtres ; les premiers véhicules automobiles extrapolaient les voitures attelées, les premiers trains les convois de mine...et les apparences des Mystérieux Objets Célestes (MOC) (**)  décrits par témoignange ont une parenté troublante avec les dessins d'engins des premiers fanzines de SF ;
-ils sont d'une taille comparable à celle des primates ; parfois avec des dimensions kingkongo-dinausauriennes ; mais très peu d'auteurs de scifi semblent avoir envisagé le cas, sinon d'un nano-astronef , au moins d'un petit objet  de la taille d'une graine potagère.

Une autre classification des rencontres rapprochées a été invoquée par divers auteurs de SF, dont Jimmy Guieu, et en particulier par des scénaristes de séries télévisuelles, comme étant due à un groupe de travail de la NASA. Ceci me fait penser au hoax de Baltimore. Et aussi à un exercice célèbre il y a une quarantaine d'années dans les séminaires de dynamique de groupe, connu soit sous le nom  perdu sur la lune, soit sous le nom le cas NASA.
Vous vous souvenez, il fallait seuls, puis en groupe, classer quinze objets par ordre d'utilité. C'est ici que l'on apprenait que le commandant de bord détenait une arme, arme qui aurait bel et bien été utilisée lors de la mission Appolo XIII pour faire respecter la hiérarchie...Encore que l'on puisse se poser des questions sur la pertinence de l'emploi d'une arme à feu dans une capsule spatiale en surpression relative. Il faut dire que le regretté Hergé (***), pourtant bien documenté, n'avait pas hésité à en doter le colonel Boris dans On a marché sur la lune (Page 43, strip3 image 3).

Dépourvu de référence plus précise,  je la reconstitue de mémoire. Elle diffère des précédentes par la fin : elle va plus loin dans la durée et la complexité du contact, et n'est pas construite dans une perspective uniquement offensive-défensive.
La référence à la NASA, impossible à prouver comme à démentir, est peut-être une manière de donner un aspect scientifique sérieux à une progression qui relève plus de la sociologie et de l'histoire. Il est d'autre part plus que plausible que la NASA ait réfléchi sur ces éventualités et fourni à ses astronautes et directeurs de vol une ouverture d'esprit sur que faire au cas où, ne serait-ce que par principe de précaution, les opérationnels ayant tous reçu une formation de type militaire...et ayant été programmés mentalement pour user de leurs armes en cas de doute – encore que les entraînements commando infléchissent le paradigme, et incitent à utiliser ses capacités neuronales avant sa capacité de feu – , ce qui dans une telle éventualité serait une erreur stratégique.

Type 1 : Observation d'un engin en vol à partir d'un système aéronautique ou spatial
Type 2 : Observation traçable d'un engin au sol et de ses occupants
Type 3 : Communication avec les occupants et échange d'objets
Type 4 : Cohabitation passive régulée avec partage de territoires
Type 5 : Coopération technologique sur un projet commun
Type 6 : Rapprochement culturel et mélange des habitats
Type 7 : Civilisation commune avec métissage naturel ou artificiel

Pour certains, l'homo sapiens serait le résultat du métissage de l'homme néandertalien avec des EBE…Ils invoquent d'ailleurs à ce sujet une lecture particulière du chapitre VI du livre de la Genèse.
Le double récit de la création-naissance d'Eve dans La Bible (****), joint aux considérations sur relations présumées coupables entre les fils de Dieu et les files des hommes (*****) , ne simplifie pas le travail des exégètes.

(*) En 1661, cependant, un Lama thibétain enparlait en d'autres termes, plus coopératifs, avec un Jésuite curieux...
(**) Cet acronyme était utilisé dans les années 60 dans le magazine Lumières dans la Nuit de Raymond Viellith en lieu et place de l'actuel OVNI, Objets Volants Non Identifiés. Ce mazine est maintenant doublé par un site.
(***) Ce même Hergé qui n'a pas oublié de mettre discrètement en scène, avec la complicité de Bergier-Ezdanitoff, dans le final de Vol 714 pour Sydney, une rencontre du type 4 selon Hynek, mais cette fois dans une intention bienveillante, et non malveillante (Page 58, strip 1 case 3 et strip 2 cases 1 et 2)
(****) Genèse I - 27, puis Genèse II-21 et 22
(*****) Genèse VI-2 ; André Chouraki met en scène les fils des Elohîms et les filles des glébeux ; le verset 4 précise que les géants étaient sur la terre en ce temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes...
Publié dans : Systémique
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 15 octobre 2008 3 15 /10 /Oct /2008 23:58

Marseillaise


Il serait bien entendu regrettable que dans des circonstances où l'idée de peuple français a ou aurait un sens, les signes symboliques attachés à la notion de francéité soient l'objet de manifestations iconoclastes, voire hostiles.
Ceci étant clairement affirmé pour éviter que les points de vue qui suivent soient interprétés comme une insulte à ma nationalité, que j'assume avec toute son histoire, la meilleure comme la pire, quelques remarques interrogatives me viennent à l'esprit.
Je les formule ici de la manière la plus mesurée possible.

Le chant connu sous le nom  La Marseillaise, hymne national depuis 1795, avec quelques éclipses dues à des alternances de régime politique, était au programme du certificat d'études primaires lorsque je l'ai obtenu en 1953, d'ailleurs en compagnie du Chant des partisans.
Ecoutons-en musique et paroles.  Si la musique n'atteint pas la perfection de celle du 4° mouvement de la VIIII° symphonie de Beethoven, elle demeure à mes oreilles tout à fait digne d'un  orchestre symphonique mozartien. En revanche, les paroles sont poétiquement plutôt ringardes et sémantiquement interprétables comme un appel au meurtre par vengeance. Une analyse de contenu objective ne peut en évacuer le vocabulaire guerrier et même vaguement machiste. En fait, ce texte est un chant de guerre qui date d'une époque sanglante et où la Croix Rouge n'existait pas, et tend à en perpétuer l'idéologie.
Pourquoi ne pas dissocier musique et paroles ? D'autant, que pour continuer la comparaison avec l'hymne Européen, le  poème de Schiller est d'une toute autre trempe. Autrement dit, le texte ne mérite guère de défense – si j'ose écrire – et je peux comprendre que certains déclarent le percevoir comme une apologie de la haine xénophobe.
Plusieurs pistes : ne conserver que la musique, imaginer d'autres paroles...

Les circonstances dans lesquelles l'hymne national est interprété, en ouverture ou conclusion d'un événement ou d'une cérémonie sont multiples. Et certaines sont particulièrement  en phase avec ce qu'il symbolise.
Mais pourquoi diable vouloir le jouer sur les stades, surtout lors de confrontations sportives professionnelles ?

D'une part, ces manifestations incarnent certains aspects très contestables de nos pratiques actuelles. Le sport professionnel est un des domaines de prédilection des combines financières. Il vit de l'exploitation esclavagiste de la force physique et de l'intelligence instinctive. Il veaudorise  l'argent facilement gagné par une minorité dont les salaires sont aussi indécents, voire plus encore en termes d'utilité sociale, que celle des certains cadres dirigeants de l'industrie et du commerce.

D'autre part, en quoi ces équipes incarnent-elles la nation, sinon par le sacrement d'une feuille de match ? La majorité de leurs membres pratiquent leur sport dans un cadre multinational, ce qui est leur droit le plus strict, et semblent bien mal à l'aise devant la nécessité de coopérer occasionellement avec des joueurs qu'ils ont l'habitude d'avoir comme adversaire dans leur vie professionnelle courante. Une des difficultés techniques du management de ces conglomérats vient peut être de cette particularité de recrutement en CDD, voire en intérim, que n'accepterait aucun entrepreneur.

Au lieu de s'offusquer (de ce) que La Marseillaise puisse être sifflée dans l'enceinte des stades, et de forger un arsenal répressif disproportionné avec les comportements de supporteurs qui, à l'image de certains des joueurs qu'ils acclament ou conspuent, ont souvent soit un petit pois dans la tête soit trop de bière dans l'estomac, soit les deux, pourquoi ne pas supprimer purement et simplement cette exhibition ?
Elle n'est en rien constitutionnelle. Elle est complètement décalée, en termes de valeurs, par rapport aux enjeux du fouteballe. De plus, l'orchestre ou la sono se la jouent en solitaire, les hommes sur la pelouse ménageant leur souffle pour l'effort qui va suivre.

Crédits : merci à Isidore Pils pour ce Rouget de Lisle chantant “la Marseillaise”   [1848], souvenir d'un livre d'histoire de France de mes études primaires.



Publié dans : Libertaire
Ecrire un commentaire - Voir les 5 commentaires
Mardi 23 septembre 2008 2 23 /09 /Sep /2008 12:41

Jetable


Deux ministres de la République se querellent à propos du meilleur moyen d'agir en faveur de la planète.
L'un pense qu'il est payant de taxer les objets jetables pour décourager les acheteurs, croyant ainsi décourager les producteurs de les commercialiser, donc de les fabriquer.
L'autre estime préférable de subventionner la filière dite nanoélectrique et en profite pour taquiner le premier, estimant que les économies d'énergie seront favorisées plus encore par la mise au point de machines faiblement consommatrices que par l'incitation financière à la suppression de consommations inutiles.

Ce qui se discute. Mais la logique politicienne transcende avec fierté la logique du bon sens...Il est plus important d'humilier avec élégance un rival potentiel que d'imaginer des solutions aux problèmes pratiques des citoyens.

Au passage, je présente une fois de plus mes félicitations aux journalistes qui, probablement parce que leurs lecteurs-auditeurs sont lents à comprendre et qu'il leur faut des expressions imagées simplistes pour que " ça percute", ont imaginé le vocable débile, le contre-sens (*) sémantique de taxe pique-nique. Le demeuré que je suis avait bestialement compris que les pique-niques allaient supporter une espèce de TVA spéciale. En fait, seuls étaient visés certains accessoires. Il est urgent de sauver les lettres...

A titre personnel, je pense que les assiettes et couverts jetables incarnent le nec plus ultra du gaspillage. Je pratique depuis près de soixante ans l'art du pique-nique, de manière certes discrète et épisodique, mais cependant éprouvée. Et j'utilise, un peu par routine et beaucoup pour des raisons pratiques (**) , des assiettes et couverts lavables...Peut-être une séquelle de mon expérience scoute, qui m'a formé à une certaine perception de la nature, écologique avant l'heure...Encore que la suite de ce billet semble prouver que le scoutisme ne laisse pas les mêmes traces sur  tout le monde.

Je ne vois donc aucun inconvénient à ce que les produits qui dilapident les ressources en matières premières, salissent éventuellement les paysages et font travailler à des tâches bien inutiles soient taxés, si c'est la seule manière d'accélérer une prise de conscience.

Crédits :
-Merci à Edouard Manet, pour Le déjeuner sur l'herbe ;1863, huile sur toile, 208 × 264,5 cm. Musée d'Orsay, Paris. A noter que l'article pique-nique de Wikipédia a choisi la même illustration. Pourquoi donc ?
-Merci à Jean-Louis Borloo – ex chef scout... – et François Charles Armand Fillon – autre ex chef scout...– , pour leur mise en scène très personnelle d'une saynette de feu de camp sur le thème de l'esprit d"équipe...

(*) Le mot contresens étant réservé aux erreurs de traduction et aux circulations en sens interdit, j'orthographie volontairement contre-sens pour éviter les...erreurs d'interprétation.

(**) Avez-vous essayé de couper du saucisson avec un couteau en plastoc dans une assiette en carton paraffiné (c'est à dire enrobé de E 905, additif classifié alimentaire et soupçonné de faciliter non le transit intestinal mais le cancer des intestins... ) posée sur vos genoux , ou sur un sol herbeux normalement meuble ?

Publié dans : Étonnement
Ecrire un commentaire - Voir les 7 commentaires
Mardi 23 septembre 2008 2 23 /09 /Sep /2008 11:51

11 septembre II


Les anniversaires ont pour effet de créer des ventres dans le biogramme des événements. C'est ainsi que les chronodendrologues décomptent les années à partir des anneaux de croissance des tiges ligneuses. Voilà donc la première décade de septembre dédiée de manière récurrente à des  réflexions sur les divers avatars de la  théorie dite du complot.

L'art des enquêtes (criminelles, mais plus généralement de toutes investigations centrées sur la réponse à la question : "qui ?" ) nous suggère que pour faire partie de la liste des suspects il convient d'être convaincu d'avoir eu :
1-le moyen,
2-le mobile,
3-l'opportunité.
Le vocabulaire varie mais l'idée est constante.

Le débat sur les affaires du 11 septembre à NY (et ailleurs) porte essentiellement sur le moyen. Ce moyen a-t-il été l'emploi d'aéronefs détournés,  d'éléments d'un système d'armes,  d'explosifs  prédisposés, ou toute combinaison des trois.

Je trouve que l'on a débattu assez peu du mobile. Ou du moins que, suite à une anomalie dans la logique du raisonnement, le mobile semble déduit du "qui". Si c'est Al-Qā'ida, il s'agit de montrer la faiblesse des USA. Si c'est une agence gouvernementale, il s'agit de justifier l'invasion de pays du moyen-orient...Cercle vaguement vicieux, diallèle intempestif.

La chaîne de raisonnement des tenants du complot va du moyen au "qui" puis du "qui" au mobile. Les sceptiques, eux,  font remarquer qu'en matière d'opportunité les explosifs prédisposés et les éléments de système d'armes sont moins évidents à établir que les détournement d'aéronefs.

Ces raisonnements linéaires, avec un détour par le "qui" qui n'est que le dernier élément du graphe, ne me satisfont pas au plan de l'esthétique de la pensée déductive.

Il convient de recenser les moyens, les mobiles et les opportunités, avec imagination et esprit de système. S'il y a :
-n moyens prouvables,
-m mobiles plausibles,
-p opportunités cohérentes,
il y a alors [ n x m x p ] cas(es) de figures à examiner. Les "qui" pour lesquels il peut être prouvé qu'ils sont compatibles avec le contenu d'une de ces cases au moins sont des auteurs potentiels qu'il faudra départager. Les amateurs de séries policières reconnaîtront ici le schéma de base des intrigues à rebondissements : l'enquêteur entraîne le spectateur-lecteur de case en case.

Ici, le travail sur les mobiles semble à première lecture un peu bâclé. On pourrait par exemple sortir de la dichotomie Provocation d' Al-Qā'ida / Prétexte pour le gouverment US. D'autres partenaires pourraient être mis dans le circuit avec leur mobile propre :
-qui aurait (eu) intérêt à ce que Al-Qā'ida, groupuscule obscur et diffus, atteigne ce niveau d'existence géopolitique ?
-qui trouverait bénéfice à faire tomber l'armée et l'économie US dans le piège destructeur de l'impasse irakienne ?
-etc.
A noter que ces mobiles peuvent profiter tout autant, vu des USA, à des "puissances étrangères" qu'à des "factions internes".

Crédits : Merci à Pieter Brueghel l'Ancien, pour sa Tour de Babel. Circa 1563, huile sur panneau de bois de chêne (rouvre) ; 114 cm x 155 cm ; Kunsthistoriches Museum de Vienne.

Ce choix iconographique ne veut pas établir de liens subliminaux entre le mythe de Babel et la destruction des tours du WTC.
Il veut évoquer la possibilité que le fait générateur de notre incapacité collective à décrire correctement et de manière unanime les événements dont leur destruction fut la partie visible réside dans la dispersion des langues, au sens sémantique du terme.
En dépit de la richesse de nos procédures de communication, de la multiplicité des enregistrements, de l'amas des images, de la finesse des retraçages de faits de détail, nous sommes collectivement incapables d'élaborer une vision unifiée du fait global.
Non pas parce que certains mentiraient, auraient truqué des témoignages, falsifié des indices, troublé par des artifices de communication la conscience et l'intellect des enquêteurs...Simplement – si j'ose dire – parce que la complexité de la situation dépasse les capacités d'intégration des données des meilleurs experts en systémique.
Publié dans : Systémique
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 14 septembre 2008 7 14 /09 /Sep /2008 11:03

Cécile Verny


Le quartet de Cécile Verny annonce un concert ce 30 septembre à Paris. C'est au New Morning (*) q'elle nous accueillera avec ses musiciens : Andreas Erchinger au piano et au synthétiseur, Bernd  Heitzler à la contrebasse et Torsten Krill à la batterie et aux percussions.
Elle nous propose de nombreux titres en français, et un jazz vocal métissé de sonorités pop et d'autres musiques du monde
Ce concert précède un déplacement au Maroc, puis une tournée en Allemagne.

Pour tout savoir sur cette manifestation, écrire à ou aller sur le site du Quartet.
On peut aussi louer par les zintermédiaires zabituels...


(*) 7/9 rue des Petites Ecuries, Paris 10°.
Publié dans : Nouvelles des arts
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 27 août 2008 3 27 /08 /Août /2008 22:14

Remiremont


Les systèmes informatiques cafardent. Ils peuvent dire d'où est lu un des papiers de ce blogue. Je vais rapporter à mon tour. La mention :

Remiremont, FranceTue, 26 Aug 2008 16:16:23 -0500

s'est inscrite quelque part dans les annexes consultables.
Pour moi, qui n'y fis que d'oniriques visites, Remiremont est au bout du monde, plus loin que le cercle polaire, plus distant que l'étoile polaire.
Les sonorités du mot évoquent à la fois un verbe au futur par la terminaison, et un verbe au passé, par la syllabe initiale. Il associe mirage et montagne. Il invoque un émir.
Les romarimontains doivent à Romaric leur gentilé. Peut-être aussi une tendance à la gentillesse, puisque leur ville fût nid de chanoinesses.

Crédits : merci à l'auteur de cette photographie d'Ève Solange Terrasson-Duvernon, artiste de théâtre et poète. Elle était amie de Pierre Mac Orlan, qui préfaça son ouvrage Le Bonheur du jour (*) publié en 1950. Elle est donc, pour utiliser la notion moderne de distance dans les réseaux sociaux, une amie d'un ami ( Pierre Mac Orlan )  d'un de mes amis ( Henri Landier )...

Notes
(*) Le titre a été repris par José Cabanis en 1960. Il avait été antérieurement utilisé, en 1926, par Jean- Wladimir  Bienstock et  Curnonsky, alias Maurice Edmond Sailland , pour un recueil de nouvelles.
Publié dans : L'opéra des tarots
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Mardi 26 août 2008 2 26 /08 /Août /2008 16:16

Zootériste


La perle rarissime n'est pas obligatoirement la concrétion monstrueuse que la capitaine Nemo engraisse (*), ou du moins cultive. Aucune allusion à la perle de culture, au sens ministériel, mais prise en compte des réalités de la joaillerie marchande dans un siècle précurseur d'une mondialisation naissante qui déjà exploitait les ressources en main d'œuvre des régions sub-tropicales.

La perle rarissime est, pour le geek  gougueulimane, le mot introuvable même entre les tentacules de la pieuvre verte de l'internet, le mot-eur de recherche le plus coté en bourse.
Aujourd'hui, mardi 26 août 2008, pas de succès avec | zootériste|. La recommandation est la chasse au | scootériste |...Je laisse ce soin à des agents spécialisés, bien connus des conducteurs de deux-roues des conurbations.

Alors, qu'est un zootériste ?
En toute logique grammaticale, ce vocable désigne un adepte du zootérisme. Là, Gougeule affiche quatre (4) occurences. Et conseille un détour par | ésotérisme |.
Le mot est repéré sur un forum, à propos de la place des anges dans le culte orthodoxe ; Il s'agit manifestement d'un néologisme pour désigner un nouveau spécimen ailé facile à classer dans le jardin zoologique de l'ésotérisme.

Laissons libre cours au jeu des associations verbales.

-Par contraction : un zozo ésotérique mérite la qualification de zootériste.

-Par dérivation contaminée : un spécialiste des zostères est un zoostériste, la syllabe initiale  zo étant transformée en zoo par attraction de la racine zoo, plus intelligible dans les sciences de la vie. A noter que l'étymologie de zostère serait un emprunt au latin d'époque impériale zoster, du grec ζωστήρ, la ceinture – allusion à la morphologie de la feuille de la plante (**).

-Par construction syntaxique : un chercheur en symbolisme ésotérique des animaux serait un zootériste. Piste fructueuse, le nombre d'animaux réels jouant un rôle dans les divers mythes de l'inconscient collectif planétaire dépassant la centaine. Pour ne rien dire des animaux dit mythiques, et des animaux énigmatiques objets d'étude de la cryptozoologie.

-Par transcription phonétique type essemessiste : le sauteriste, théologien spécialisé dans l'économie du salut, devient zootériste, certaines formes de cette économie, dont la prétendue catholique (***), mettant en scène divers animaux, en particulier, outre l'âne et le bœuf, subalternes, la colombe trinitaire.

Crédits
Merci à Marthe Rousseau pour ce cliché d'une Pinctada margaritifera (****) qui au premier coup d'oeil évoque une des planches en couleur du test dit d'Hermann Rorschach, et avec plus d'attention certains plans pseudo-symétriques à la  Stanley Kubrick. J'ai peut-être férquenté des doctorants et maîtres de ce laboratoire du temps où je co-préparai et co-réalisai les premières doctoriales du Museum, à Dourdan, du 15 au 20 juin 1997...

Notes
(*) Relire vingt mille lieux sous les mers, et chercher le mot tridacne. Ou bien aller directement au chapitre II de la 2° partie, "une perle de dix millions"...
(**) Il est difficile d'atablir un lien entre ce mot et un récent slogan d'un distributeur (de profit aux actionnaires), à savoir la comparaison entre la vie Auchan et la vie Dzaustère, encore que faire ses achats dans ces temples de la consommation soit peut-être une manière de se serrer la ceinture sans s'en rendre compte
(***) les adeptes des enseignements de l'église prétendue réformée comprendront, avec toute ma sympathie, l'allusion.
(****) Le mot latin pour perle est margarita, directement translittéré du grec μαργαρίτης, margaritès. Le mot français perle nous vient du latin perna, coquillage, via l'italien perla. Le mot français est passé tel quel en anglais, avec la métamorphose orthographique restituant au mieux  la prononciation : pearl ; un port célèbre depuis le 7 décembre 1941 a rendu ce mot universellement connu. La marguerite est aussi un des noms du chrysanthème....et d'un mélange alcoolisé à base de tequila, sous-produit du cactus bleu.


Publié dans : Recherche
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Lundi 18 août 2008 1 18 /08 /Août /2008 17:57

Patrimages


Pétrir les mots en rimages, être pâtre d'images, tel semble être la perspective éditoriale de patrimages, le blogue tout neuf de Patricia Laranco. Sans oublier la petite averse d'humour bien de saison qui en plein mitan du mois d'août met en scène... un siesteux chat d'hiver. Prémonition, provocation ?

De vertiges de nuages en vestiges d'orages nous suivons le temps qui passe au dessus des toits, et le voyage des nuées qui caresse  les cheminées jalouses de tant et tant d'ombreuses nébulosités.
Patricia Laranco travaille par ailleurs au comité de lecture de Jointure, la revue qui s'aventure aux plus obscures devantures et qui  va cependant, tanguant et roulant (*) contre vents et marées, bientôt publier son numéro 88.

Crédits : merci à ce mouton d'écosse à tête sombre méditant entre deux nuages en haut de sa colline.
Pour une autre réflexion  sur ce que les nuages peuvent transporter dans leurs errances, j'ajouterai ultérieurement un lien, quand le vent aura rattrappé une parole presque perdue qui vole entre mer et montagne.

Note :
(*) Nous constatons aussi des mouvements de lacet : n'oublions pas les variations de l'angle β... Le tangage fait bouger l'assiette, ça tangue ; le roulis modifie la gîte, ça roule ; quant au lacet, qui affecte la dérive, je n'ai pas su trouver le verbe associé, car ni dériver ni même déraper ni lacer  ne conviennent, ne rendant pas la notion de mouvement alternatif que rouler et tanguer réveillent en nos souvenirs kinesthésiques.

Si quelqu'un a une idée ?

Publié dans : Nouvelles des arts
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

L'air du temps



Derniers articles

Liberté de savoir...

Aidez à conserver libre le pouvoir de la connaissance ! Faites un don à Wikipedia

Partenariats


Rédacteur Agoravox


Nous sommes tous capables d'observer et de commenter.



fremen
Nous sommes tous responsables de l'état de la terre (et du ciel...).



Nethique.info

Nous pratiquons tous les bonnes manières, surtout avec les inconnus.



Cyber

Nous pouvons tous intervenir directement dans les processus de décision.





Nous sommes tous aptes à décider de ce qui est bon pour nous.



Nous habitons tous le même village en forme de globe.

Add to Netvibes

Nous avons les moyens de regouper nos blogues en réseau .




Nous pouvons faire connaissance directement par delà les terres et les mers.

Commentaires

  • Nul en maths
  • Nul en maths
  • Nul en maths
  • Nul en maths
  • Incognoscible

Recherche

Calendrier

Calendrier

Novembre 2011
L M M J V S D
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30        
<< < > >>

Syndications

  • Flux RSS des articles

Signaler

Partager ce blog
Contact - C.G.U. - Rémunération en droits d'auteur - Signaler un abus - Articles les plus commentés