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Liminaire

Le site source de ce blog, adamantane.net, a été mis en chantier et en ligne pour assurer simultanément plusieurs fonctions :
  • Présenter un ensemble de littératures polychromes : poèmes, essais, critiques, préfaces, documents pédagogiques, schémas didactiques, fragments sur des thèmes divers
  • Publier des auteurs, et plus généralement afficher des artistes, connus comme méconnus
  • Servir de portail à des associations à but artistique et culturel
  • Accueillir des activités d'écriture collaborative
  • Dissimuler un espace privé dédié à des recherches symboliques.
Son rédacteur veut les assurer de manière :

  • Systémique : les liens et interactions entre les divers domaines de la pensée active constituent en noosphère vivante ce qui sans eux ne serait qu'une froide encyclopédie des savoirs ;
  • &, conjonction de coordination
  • Libertaire : la personne est première ; les maîtres à penser sont à fréquenter avec d'extrêmes précautions, et le progrès nait de la réflexion autonome de chacun venant se combiner à celle des autres.


Informations

Depuis sa création en 2005 ,
ce blogue a accueilli 201 500 visiteurs
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Au 10 septembre 2010,
il a proposé 500 articles
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Présentation

Mercredi 23 décembre 2009 3 23 /12 /Déc /2009 22:37

Laïcité

de-la-tour-nouveau-ne-original.jpg

Crédits : merci -à nouveau - à Georges de La Tour, pour Le Nouveau-né, tableau visible au Musée des Beaux-Arts de Rennes.
Huile sur toile ; 76 x 91 cm ; Saisie révolutionnaire, 1794

Parmi la trentaine d'oeuvres connues de Georges de La Tour celle-ci, saisie à la Révolution chez un émigré rennais qui n'a pu être identifié jusqu'ici, est sans conteste l'une des plus célèbres. [Note recopiée du site du Musée...].






J'ai reçu ce courrier :

Bonjour,

Suite à l’intérêt que vous avez porté à l’AED [1] en mettant sur votre site notre URL, et compte tenu de la nature de votre site, je me permets de vous contacter dans le cadre de notre campagne de mobilisation pour l’année sacerdotale : « Lumière d’Espérance ».
Nous lançons le 25 décembre cette opération ayant pour objectif de mobiliser les internautes en allumant 4000 cierges en 40 jours pour soutenir les prêtres en détresse à travers le monde.
Jusqu’à la fête de la Présentation du Christ au Temple, nous proposons aux internautes d’écrire une prière pour un prêtre, d’envoyer un message d’Espérance à ses proches.

Nous souhaitons à travers le symbole du cierge, matérialiser la prière, l’Amour de Dieu pour combattre l’intolérance religieuse et diffuser le plus largement un message d’Espérance.
C’est pourquoi, nous aimerions savoir si nous pouvons échanger nos liens. Nous avons d’ailleurs créé une page dédiée pour nos partenaires.

Je vous remercie par avance.
Sincères salutations.

J'ai ainsi répondu :

Bonjour

J'ai en effet publié sur mon site une longue page dédiée aux Compagnons Bâtisseurs, mentionnant donc le nom et l'action du  Père Werenfried van Straaten. Je ne renie en rien cet élément important, fondateur, de mon itinéraire personnel. Il s'agissait pour moi de témoigner de la possibilité de mettre, modestement, en pratique certaines valeurs dites évangéliques, et aussi de travailler de manière concrète à compenser à l'international  l'image négative imprimée par les mystérieux silences d'un Pape très récent. La démarche proposée n'était en rien sous-tendue par la volonté de convertir les autres, mais plutôt par celle de se convertir vers les autres.
Je ne suis, cinquante ans plus tard, pas du tout opposé au soutien des personnes en détresse, y compris les prêtres,  ni à la diffusion d'un message d'amour et d'espérance. Bien au contraire.

D'une part, je considère à titre personnel la vie spirituelle comme une affaire semi-privée. C'est à dire que si je pratique la mise en commun, dans des circonstances discrètes, avec des partenaires choisis, de préoccupations spiritualistes, je m'abstiens de faire campagne en faveur de mes propres options., et même de mes voies de recherche. Le doute m'habite plus que les certitudes....
D'autre part, je maintiens une distinction de principe entre dogmes religieux et perspectives spirituelles. L'assimilation sémantique de l'un à l'autre engendre selon moi un désordre mental par simplification abusive, la liberté spirituelle devenant inféodée au respect d'un dogme, donc niée.

Le rôle du prêtre - au dela des acceptions sacerdotales - est-il de multiplier les fidèles, ou bien de proposer une écoute en matière de spiritualité, même - surtout ? - à ceux qui sortent du cercle des pratiquants authentifiés.
Un pasteur en sa communauté, un imam accueillant ses frères, un rabbin commentant le talmud, un vénérable maître en sa loge de Saint Jean, un trappiste occupé à  jardiner, un jésuite au fond de son laboratoire, sont potentiellement prêtres en action. Quand ? Dès lors qu'ils cherchent à aider leur prochain à se poser les questions qu'il pressent en lui dans sa relation au sacré, serait-ce même pour en nier la réalité. Ils le sont encore plus s'ils ne font pas de l'adhésion à leur église, voire à une église, une condition incontournable de leur écoute. Et leur intention se doit d'être droite, c'est à dire centrée sur l'autre, pas sur le gain d'une âme, perspective à proprement parler diabolique.
 
Je m'oppose, chaque fois que besoin, de manière mesurée et dans la limite de mes moyens, aux démarches prosélytes ou missionnaires des obédiences religieuses. Je le fais sans autre parti-pris que le devoir de résistance à l'invasion des consciences par des corpus de systèmes religieux prêt à consommer. Je souhaite que les fidèles se réclamant de ces obédiences se bornent à approfondir leurs croyances. Travail intime qui est d'ailleurs long, difficile, considérable. Il implique la nécessité de  remettre les dites croyances en question et d'accepter l'issue éventuelle de les abandonner. Il oblige à en témoigner dans les faits, ce qui n'est guère plus aisé, sans pour autant se croire investi d'une mission apostolique visant à tenter de convaincre d'autres personnes que sa croyance est la bonne et seule croyance.

Autrement dit, j'adhère activement à l'idée selon laquelle chacun doit pouvoir vivre, le cas échéant, sa foi librement, sans tracasserie ou persécution d'aucune nature. Une seule condition : qu'il ne sorte pas de la réserve que doit lui inspirer la propre liberté de celles et ceux qui partagent pas la même foi.
Si, une fois ces clarifications apportées, vous considérez qu'un échange de liens est un bonne chose, merci de me le dire.

Cordialement.





[1] Aide à l'Église en Détresse
Publié dans : Systémique
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Mardi 22 décembre 2009 2 22 /12 /Déc /2009 15:00

Offre politique

La-lucidite.jpg L'expression offre politique est parfois employée, soit par des journalistes, soit par des blogueurs, soit même par des responsables de communication de partis politiques.
J'ai lu, ça et là sur la toile, des commentaires plutôt sceptiques, voire indignés, qui jugent inappropriée la réunion des mots offre et politique. Et dont l'argumentation n'a d'ailleurs  rien d'inintéressante.
Qu'en penser ?

L'emploi de l'expression offre politique n'a à mon avis rien de déshonorant ni de mercantile, le système social démocratique étant fondé sur l'échange. Des citoyens ont une manière de voir le présent et de penser l'avenir. Seuls, ils ne peuvent rien. Regroupés, ils ont un poids proportionnel à leur nombre. Que certains prennent le temps de se réunir et de formaliser un système de valeurs, de rédiger un code d'éthique et d'élaborer un programme d'action permet en effet de faire une offre. Celles et ceux qui s'y retrouvent peu ou prou, voire d'avantage, savent ainsi à qui s'adresser pour participer à ce mouvement.

Le choix du mot démocrate pour colorer une offre politique est d'une affligeante banalité. Mais il se contente, sans effet de surprise, de manifester un retour aux sources.
La différence entre :
-le centralisme démocratique, fondé sur la peur de l'exclusion et la doublepensée, de feu le PCF,
-et la démocratie médiatique, fondée sur l'audimat et les sondages à courte vue, de l'UMP
montre assez bien que ce vocable supporte des extensions de sens qui débordent de sa signification fondamentale. Pourquoi ne pas vouloir la restaurer ?

► Ce n'est pas parce que la religion est devenue une marchandise pour les sectes, les églises apostoliques, les marchands d'indulgences ou de bibles, les acheteurs de la peur de la mort, les commercants d'influence ou de passe-droits sociaux, que la religion est intrinsèquement une marchandise.

► Ce n'est pas parce que la politique est devenue une marchandise pour certains partis, les marchands de prébendes ou de protection simili-légale, les acheteurs de la peur de l'étranger, les commercants de protections ou de sauf-conduits en affaires, que la politique est une marchandise.

Un groupe  tel que l'association pour la reconnaissance du vote blanc  (sujet abordé ailleurs sur mon site) met en cause, pour expliquer l'abstentionnisme croissant, une inadéquation croissante entre l'offre politique et les besoins ressentis par les citoyens.
Le concept a un sens. Même si la formulation, inspirée des pires excès de la mentalité marketing  (je vous fais croire que mon offre est la seule à répondre à vos besoins profonds : débattons donc de l'identité nationale, pour que vous acceptiez que cohabitent un ministère de l'immigration et un ministère de la défense...), peut légitimement inspirer quelque méfiance.


Crédits :
-Merci à l'auteur de la couverture du livre Le vote blanc, pour un suffrage vraiment universel, d'Olivier Durand, avec une préface d'Hervé de Charette, éditions l'Harmattan dont j'aurais bien voulu illustrer ce papier, si l'image fournie par l'éditeur sur son site avait été lisible...
-Alors, j'ai retenu la couverture du livre de José Saramago, La lucidité. C'est une idée iconographique que j'ai subrepticement subtilisée à Jean-Jacques Birgé.


Publié dans : Libertaire
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Lundi 21 décembre 2009 1 21 /12 /Déc /2009 22:55
images.jpg
L'approfondissement du concept de plagiat est peut être, paradoxalement, une des clefs de la recherche en matière de créativité.
Le dauphin plagie-t-il le requin ? La convergence évolutive est-elle un phénomène qui s'étendrait aux oeuvres de l'esprit ? La mémétique pourrait-elle nous aider à mieux comprendre ces ressemblances insolites entre des textes, non seulement de même idée générale, mais encore coïncidant de manière troublante pour certainsdétails,  bien qu'émanant de cultures différentes ?
Les exemples de plagiats dits involontaires sont nombreux, qui peuvent être objets d'étude et de réflexion.
Face à cette réalité, comment réagir ? Faut-il s'arc-bouter sur les dépôts de brevet - qui, à l'origine, avaient pour but d'inciter à la publication de la découverte, ce qui n'a pas empêché certaines firmes de détourner la méthode de son objet... -, les preuves d'antériorité, les enveloppe Soleau et les dépôts légaux, ou faut-il adopter d'autres dispositifs pour faire vivre les résultats a priori uniques - mais quelle preuve en a-t-on ? - d'un acte de création ?

Quelles leçons tirer de quarante années d'expérience professionnelle dans des métiers tournant autour de la recherche de la nouveauté, via un processus de type projet, dans des domaines tels que la technologie, l'organisation, les systèmes, l'éducation ? En voilà quelques unes.

-1-quels que que soient nos efforts pour fournir des présentations originales, nous nous copions les uns les autres, parfois sans le savoir, et aucun d'entre nous ne peut prétendre à la paternité (ou maternité) absolue d'un concept.

-2-la meilleure manière de protéger une idée est de la diffuser ; et alors nous nous rendons compte que pratiquement le même jour à la même heure à l'autre bout de la planète un document très proche décrit une approche à peu près identique...ça fait voyager !

-3- quand nous sommes plusieurs à pratiquer à peu près la même démarche, notre intérêt, sans oublier notre plaisir, passe plus par une coopération au moins informative  pouvant déboucher sur une activité créative de type collaboratif,  que par une recherchedocumentaire destinée à établir les prééminences historiques.

-4-l'attitude copyleft est une solution élégante au problème que pose le désir de concilier sauvegarde de ses intérêts légitimes et tendances altruistes.

-5-beaucoup de réputations sont soit usurpées, soit nées de la puissance d'un mode de diffusion, soit du plus pur des hasards. A titre personnel je me suis aperçu que j'avais théorisé et pratiqué,  sous le nom universellement inconnu de sémagramme, le mind-mapping plusieurs années avant que Tony Buzzan  ne commence à formaliser et vendre cette méthode aujourd'hui universellement connue, ...J'en ai  - immodestement - conclu non que j'avais été spolié d'une invention, mais que je n'étais pas si bête que ça...

Prenons un exemple.
Jean- Michel Cornu avait, à ma connaissance,  mis sous copyright en 2000 ses 9+1 lois de la coopération. Aujourd'hui, elles sont en accès libre sur son blog. Pourquoi ce changement d'attitude, d'ailleurs conforme à certaines des dites lois ? Il développe de nombreux arguments en faveur des logiciels dits "open source" (rarement vu couler des "closed source"...) et du copyleft. Peut-être parce qu'il a pris conscience - je ne le lui ai pas demandé, mais je me suis seulement soucié d'une possibilité rationnelle - à la fois :
-de l'inanité de certaines protections par copyright, même dans l'univers marchand ;
-de la primauté de l'opération de diffusion sur celles d'études conceptuelles et même de production d'idées.
D'ailleurs, en citant son activité comme exemple à l'appui des assertions qui précèdent, je contribue à la distribution de son savoir faire faire...
 
Je pourrais certes démontrer que les idées qu'il expose peuvent être identifiées comme une réécriture, avec extrapolation et création de nouveaux liens, de travaux conduits par Jean-Christian Fauvet et son équipe de Bossard Institut sur la Sociodynamique dans les années 70 / 85, lesquels travaux ont été à l'époque publiés, diffusés, adaptés dans de nombreuses entreprises avec de nombreux changements de vocabulaire et de notation. Mais ce serait inutile. Ayant participé à ces recherches, je sais qu'elles avaient aussi pour base de travail des réflexions-actions antérieures aujourd'hui peu connues, lesquelles, à leur tour...

Crédits : merci à Lemniscate, dont le commentaire m'a incité à me simplifier la vie, et a recourir à l'étymon allo(s), autre, pour spécifier un plagiat impliquant un texte ressource émis par autre que soi.
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Dimanche 20 décembre 2009 7 20 /12 /Déc /2009 21:42

Robert Slama

Couverture-Slama-mini.jpg C'est le 8 juin 1978 que je fis la connaissance de Robert Slama. Après quelques aventures sans résultat probant en compagnie des cardiologues de l'hôpital Saint-Joseph, et un exament endocavitaire en soi-même fort intéressant - qui a pu regarder sur grand écran son propre coeur palpiter, et suivre le cheminement d'une sonde conçue pour en stimuler les battements ? -  j'avais pris rendez-vous à la consultation de cardiologie de l'hôpital Lariboisière.

Depuis de nombreux mois je souffrais de ce que certains nomment palpitations, et que je vivais comme une situation doublement invalidante.  D'une part les crises de trouble du rythme étaient en apparence peu prévisibles, d'autre part leur durée l'était tout autant, et elles s'accompagnaient simultanément d'un état de peur intime oppressante et d'une difficulté importante à maintenir un tonus physique satisfaisant. Les premiers à-coups avaient frappé  le lundi 13 décembre 1976 - jour de naissance de Rama Yade... -, quelque part sur l'autoroute Aquitaine, alors que je dînais sur l'aire de service d'Orléans-Saran, au retour d'une réunion de travail.  18 mois plus tard,  j'avais sans succès notable testé 27 traitements différents...et vécu plusieurs alertes accompagnées d'hospitalisation aux urgences.

Il me reçut longuement. Ne se crut pas obligé de me donner des explications enfantines sur le thème de l'analogie entre le coeur et la pompe. Accepta le fait que je puisse ressentir immédiatement l'extrasystole qui inaugurait l'accélération brutale du rythme. Ne mit pas en question la description que je lui fis des divers désordres engendrés par cette anomalie. Je remarquais aussi qu'il pétunait sans vergogne en un lieu qui aujourd'hui ferait l'objet d'interdictions sévères.
En conclusion il me dit simplement que ma coopération était une condition essentielle d'une maîtrise des symptômes, que le traitement d'une telle  arythmie rare et  insolite était en grande partie du domaine expérimental, et qu'il allait me confier, et non confier mon cas, à son équipe.
Il posa au passage un diagnostic, ce qui m'offrit l'occasion de m'intéresser à ces trois joyeux compères que sont Louis Wolf, John Parkinson et Paul Dudley White [1] .

Je me retrouvai donc en compagnie de médecins qui, au lieu de tracer une frontière de compétence entre eux et moi, m'associèrent à la recherche d'un traitement efficace, jusqu'à écouter mes propres suggestions en matière de suivi de mon état, d'enregistrement des données et de dosages combinatoires d'antiarythmiques de classes différentes.
Une fois composée une association médicamenteuse capable de réduire la fréquence d'apparition et la durée des épisodes de tachycardie, commença une assez longue période de travaux pratiques avec les médecins de son équipe. Le holter de l'époque avait la taille d'un très gros livre, et passer une journée de travail réputée normale - en réunion en préfecture, il me fut courtoisement rappelé que je n'avais pas à enregistrer la séance... - en trimballant à l'épaule ce mystérieux accessoire, farouchement opposé entre autres manifestations d'existence aux formes les plus traditionnelles d'ablutions était une manière de vivre qui ne passait pas inaperçue de ses proches.

J'appris un jour que mon cas avait fait l'objet d'un poster présenté dans un congrès outre-atlantique. Je participai aussi aux expérimentations requises pour l'obtention de l'AMM de la flécaïne (flécaïnide, classe lc de Vaughan-Williams) , le recours à la cordarone (amiodarone, classe III  de Vaughan-Williams) ayant été jugé potentiellement inapproprié, du fait de ses effets secondaires. Avec le professeur Philippe Coumel, lui aussi aujourd'hui disparu, j'eus, outre un accueil régulier plusieurs années durant à sa consultation à Lariboisière, d'intéressantes conversations sur la théorie du chaos - je lui fis même cadeau en 1989 d'une des premières traductions en français de l'ouvrage vulgarisateur de James Gleick - et son application aux arythmies singulières et insolites.
C'est dans la salle d'attente du service de cardiologie de Robert Slama que fut écrit ce texte, l'électrocardiographe ou le sculpteur d'ondes, inséré dans la section les ciseauxx du sourcier de mon livre le sculpteur d'eaux.

J'appris aussi à me débrouiller de manière autonome, pour effectuer moi-même certains manoeuvres simples induisant le blocage d'une crise et la récupération du rythme sinusal ordinaire. L'une d'entre elles avait d'ailleurs le charme d'attirer un peu l'attention : pourquoi ce monsieur à l'air sérieux se comporte-t-il dans la rue comme un gymnaste effectuant des exercices d'assouplissement ? A noter que le retour stable au rythme normal s'accompagne, pour moi, d'une immense onde de bien-être qui me traverse tout le corps, et que l'absence de cette sensation m'avertit, aujourd'hui encore, d'une rechute imminente.

De mes expériences dans le service de Robert Slama, en particulier avec Antoine Leenhardt et Jean-François Leclercq, il me vint la conviction que dès lors que la relation médicale se dépouille de son statut dominant/dominé, sur le modèle professeur/patient, pour tendre à s'établir sur des bases coopératives, alors l'étude du cas douloureux a une bien plus forte probabilité d'engendrer des solutions pertinentes, et satisfaisantes pour les deux partenaires. Cette expérience m'aida d'ailleurs, ultérieurement, à mieux comprendre du dedans certaines hypothèses de la sociodynamique telle que j'eus à la développer au sein de Bossard Institut avec Jean-Christian Fauvet.

C'est aussi au sein de son service que j'appris la publication de l'aide-mémoire de rythmologie qu'il cosigna avec Gilbert Motté. La couverture de ce livre représente un trombonne de bureau  vaguement anthropomorphe, et je m'interroge encore sur le choix de cette ilusttration. Veut-elle dire que la rythmologie se doit d'avoir visage humain ? Que le coeur joue parfois du trombonne à coulisse ? La IV ° de couverture épingle, comme lectorat, :
-les cardiologues
-les praticiens généralistes
-les étudiants en cardiologie
-les médecins de l'industrie pharmaceutique.
Timidité clanique qui a du échapper au regard acéré mais bienveillant de Robert Slama : toute personne ayant fait des études supérieures  à dominante scientifique, physicien, chimiste, biologiste, ou même (et surtout ?) ingénieur, peut tirer profit de sa lecture, même si elle ne se trouve pas , comme c'est mon cas, impliquée dans ces situations physiologiques, et même peut-être psychomotrices, certains états d'âme étant à l'expérience des facteurs déclenchants.

[1] ...pas facile de dénicher les prénoms du 3° mousquetaire...Dudley est un prénom très saxon... Il aurait des liens avec la place du mort, le cimetière.

Crédits
:
-merci à Paul Benkimoun, qui a publié dans Le Monde daté du 17 décembre une notice nécrologique dédiée à Robert Slama.
-merci à l'auteur anonyme de la couverture de l'aide-mémoire de rythmologie, de Robert Slama et Gilbert Motté, avec la collaboration d'Antoine Leenhardt et Claude Sebag, éditions Flammarion, Paris 1990
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Samedi 19 décembre 2009 6 19 /12 /Déc /2009 18:22

Télérepos

allohomard.jpeg Denis Etighoffer, ex-ingénieur chez Bossard Consultants, et fondateur d'EurOtechnopolis Institut, attire à juste titre, du moins est-ce mon avis, notre attention sur les glissements sémantiques qui pervertissent la seule compréhension du mot télétravail, pour ne rien dire des ambiguités induites, quant au concept lui-même, par les déclarations un peu irréfléchies de certains politiques (encore eux...).  Erreur fatale, dit-il,  pour nombre d'entre eux, trompés par la confusion entretenue entre la création de services à distance et le télétravail qui, encore une fois n'est qu'une posture particulière de l'organisation des ressources par l'entreprise et ses employés.

Dans les années 1930, mon grand'père Ernest Desthuilliers, menuisier-charpentier de son état, avait compris que la meilleure manière, tant au plan technologique qu'économique, de réaliser sans erreurs et dans de bons délais la charpente d'une meulière [1] consistait :
-non à s'installer en haut des murs avec des madriers et des bastaings, des scies et des tarières, des chevilles et des maillets,
-mais à tracer et découper les éléments de la charpente à proximité de ses machines, puis de la monter à blanc sur l'aire du chantier d'assemblage, avant d'en livrer les élements, entraits, fiches et autres arbalétriers sur site pour les remonter dans l'ordre requis.
Les opérations d'étude et de production relevaient-elles alors d'une certaine forme de télétravail, puisque réalisées à domicile dans la perpective d'un service final rendu à distance ?

Aujourd'hui, lorsque je communique par téléphone et par internet avec les auteurs publiés dans JOINTURE, et avec les divers contributeurs fournisseurs de textes, puis que sont composés, par allers et retours et de manière dirte contributive,  un sommaire et des fichiers sources transmis en pièces jointes aux ordres donnés au metteur en page, lequel à son tour transfère sur le site de l'imprimeur les fichiers à éditer tel qu'il les a élaborés, sommes-nous  bien dans une situation de télétravail (ou plutôt, pour certains, de télébénévolat ) ?

Externalisation contractuelle (c'est à dire en fait forcée, les contrats de travail usuels étant fortement empreints de léonitude  [2]  ) dans une perspective de réduction des coûts, ou promotion du travail collaboratif sur des projets partagés, dans une perspective de meilleure qualité d'un service ?

Si le travail s'oppose au repos, pour reprendre une dichotomie traditionnellement admise, alors il est  peut-être possible de mieux cerner ce qu'est le télétravail et le situant par rapport :
-au télénontravail, ici désigné un peu sommairement par télérepos, mais qui pourrait aussi être le télétempslibre, le télésommeil, la télérêverie, etc.
-au nontélétravail, qui ne sautrait être assimilé au travail d'avant la création du mot télétravail,  résultat d'une dérivation préfixiale qui a suivi avec retard l'émergence de ce mode d'organisation
-et même pour remplir le carré de Caroll  [3] le nontélénontravail....

Au (télé)travail !


[1] Tel est le nom donné sur les affiches des agences immobilières aux pavillons de banlieue, souvent construits sur sous-sol demi-enterré, dont l'appareil est en pierre meulière.

[2] Bof...Bravitude m'a donné l'occasion de quelques divagations sur la rime en tude.

[3] Voir Jean Gattegno et Ernest Coumet, Logique sans peine, éditions Hermann, 1966




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Vendredi 18 décembre 2009 5 18 /12 /Déc /2009 23:08

Yael Weiss


YW 1 088-copie-1C'est hier soir dans le XIV° arrondissement  que Yaël Weiss, accompagnée de son éditeur,  Raphaël Dormoy, a présenté à un groupe d'amis et d'habitants du quartier Daguerre son livre Cahier De Violence.  Une lecture à plusieurs voix, avec en contrepoint des improvisations de au saxo-alto.
Nous accompagnâmes  cette mise en bouche de franches lampées de deux vins rouges naturels :   une cuvée des Galets, des Vignerons d'Estezargues, et un Mont de Marie signé Thierry Forestier ; et de mandarines à volonté.
Cela s'est vécu au "Au 24 bis",  Petite maison en bois tapie sous la neige et sise tout à fait par hasard ...24 bis rue Gassendi, Paris XIV°...
Noter pour le souvenir qu'une première présentation avait été organisée dès  le 29 septembre 2007, lors de la première nuit liquide à la librairie Apsara.
 
L'heureux éditeur a choisi comme nom de marque & WHAT . Peu de rapprochements à faire avec la réplique culte de Georges Cloney, ...what else ?, dans le célèbre film petits malentendus chez Nespresso.

Yaël Weiss est une jeune écrivaine et anthologiste mexicaine. Elle a choisi la langue française pour cet ouvrage, car, dit-elle, Quand j'écris, je m'adresse d'abord à mon voisin. Or mon voisin était alors français.
Elle a été publiée antérieurement en France, en particulier dans JOINTURE [1] , dans les numéros 86, 87, 88 - où elle a présenté son anthologie bilingue franco-espagnole de poésie féminine francophone, avec quatre extraits significatifs [2] , et 89...

Cahier De Violence de Yael Weiss, 56 pages, Edition & What, 200.13x20,5 cm -



[1] La revue qui dure, et s'aventure aux plus obscures devantures...

[2] Projet de l'éditrice Veronica Martnez Lira, de la maison Espejo de Viento. Les poètes invitées dans ce numéro sont Alice Rahon, Hélène Dorion, Rachida Madani et Evelyne Trouillot.

Crédits
: merci à Yaël Weiss et Raphaël Dormoy, pour l'événement.
Publié dans : Nouvelles des arts
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Jeudi 17 décembre 2009 4 17 /12 /Déc /2009 10:28

Communautarisme

terre.jpeg Notre Président s'ext exprimé dans une tribune publiée par Le Monde daté du 9 décembre. Ma premère perception du papier qu'il a signé, donc pas obligatoirement écrit, mais dont il assume la résponsabilité est celle du faux titre, une phrase extraite de sa déclaration, phrase qui pour moi reflète l'inanité conceptuelle de la notion d'identité nationale : L'identité nationale est un antidote au communautarisme.
Pour moi, traduit analogiquement, cet assemblage de mots pourrait engendrer : la tribu est un antitdote au clan, ou encore le tonneau est un antidote au pichet. Quelle différence en effet, sauf pour ce qui est de l'effectif, entre identité nationale et communautarisme ?
Il est vrai que l'homéopathie soigne le par le semblable à faible dose : Similia similibus curantur.

A moins que :
-le mot communautarisme ne signifie pas fermeture autour de facteurs d'identité (d'origine territoriale, de pratique religieuse, de langue véhiculaire, de moeurs sociales, etc.) partagés par des citoyens qui se sentent minoritaires et en danger d'absorption par les suivants,
-et que la notion d'identité nationale ne signifie pas fermeture autour de facteurs d'identité (d'origine territoriale, de pratique religieuse, de langue véhiculaire, de moeurs sociales, etc.) partagéspar des citoyens qui de disent majoritaires et en danger d'intoxication par les précédents ?

Autrement dit, si l'approche de la question n'est ni systémique, ni sous-tendue par des valeurs de fraternité,  d'égalité, de liberté, et de laïcité, alors elle relève d'un tour de magie pratiqué par les prophètes hébreux s'en prenant aux sectateurs de Baal, tour qui consiste à jeter du naphte sur les offrandes et à laisser le soleil faire son oeuvre...

Faut-il tenir l'invocation, plus ou moins accentuée,  de l'identité nationale pour noble et positive, et la référence, plus ou moins explicite,  à tel ou tel communautarisme pour honteuse et négative ?
Alors, comment évaluer la légitimité des diasporas ? Pourquoi les consulats installés sur les territoires nationaux des autres ? Pourquoi des représentants des français dits autrefois d'outre-mer dans les institutions de la République ?

Une question mal posée peut, après décantation et reformulation, pousser à explorer une problématique consistante.
Même si, comme l'a vigoureusement fait entendre Michel Rocard, animé d'une sainte colère, la question est imbécile. C'est à dire a à voir avec le bâton. Lhermite n'est pas un imbécile, qui a bâton d'une main et lanterne de l'autre...
La pensée positive suggère d'accueillir ainsi le chantier lancé sur l'identité nationale. Méme si la conclusion risque d'être que ce couple de mots n'a de valeur qu'incantatoire, et encore est-ce peut être une dévaluation imméritée de l'incantation que d'utiliser ici ce qualificatif.

- En matière d'identité psychologique, je me pose régulièrement la question sans réponse : pourquoi suis-je moi ? Mais je n'ai pas de doute sur la réalité de mon existence singulière, unique, et circonstantielle.
- En matière d'identité personnelle, j'ai au plan de l'état civil quelques certitudes sur ma filiation immédiate, mon nom patronymique et  mon prénom distinctif, voire des divers paramètres [1] qui définissent univoquement mon NIRPP, ou identifiant national (tiens tiens...), tel que défini dès 1940 par René Carmille.
- En matière d'identité sociale, je reconnais que selon les lieux et les heures elle a pour référence majeure ma résidence, ou mon quartier, ou ma famille, ou ma langue maternelle, ou mon diplôme d'ingénieur, ou mes compagnons de recherche spirituelle (l'ordre d'énumération n'a pas de signification particulière...), etc. En Argentine je me sens Européen. Face au cosmos je me sens homme. Autrement dit, mon identité sociale est à la fois transverse à de nombreux groupes et multidimensionnelle [2].

Retour aux fondamentaux. Que dit notre constitution ? L'article I stipule :

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.

L'article II, lui, désigne les symboles officiels de la République : drapeau, hymne, devise, etc.
Ces symboles ne sont bien entendu pas l'identité nationale. D'ailleurs, un symbole n'est pas. Un symbole évoque, interroge, illustre, mais n'est pas la réalité symbolisée.

La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est « La Marseillaise ». La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».  Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Là s'introduit assez subrepticement la notion de nation, déjà discrètement présente dans le préambule. A noter l'alternance des expressions : la République / national / national / la République. Comme si la présentation rhétorique voulait prouver l'équivalence de deux concepts : république et nation.

Quelle conclusion, toute provisoire, en tirer ? L'identité est elle une valeur ? La nation est-elle un monde clos ? Quels liens entre la République (Française) définie dans l'article I et les deux  accessoires pour défilés , honorables mais secondaires, et enchassés  à l'article II entre le choix d'une langue et l'arboration (acte d'arborer ?) d'une devise lourde d'implications morales et sociales ?

A suivre...







[1] sexe, année de naissance (et encore, dans 29 ans la série 39 sera à nouveau affectée), mois de naissance, département de naissance, commune de naissance, numéro de l'acte de naissance dans les registres communaux.

[2] L'homme unidimensionnel, laminé entre besoins illusoires et mass media, perd sa dimension systémique et s'aligne sur la pensée unique. Le dessein caché de la mobilisation autour du drapeau de l'identité nationale ne serait-il pas une tentative de réduction à l'unidimensionnalité, plus facile à gérer, surtout en déclenchant le bon ressort en cas de consultation électorale, ce spectacle périodique, vague substitut de démocratie ?
Publié dans : Libertaire
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Mercredi 16 décembre 2009 3 16 /12 /Déc /2009 10:30

Autoplagiat

tricheurs
Il y a quelque deux années, j'achetai pour deux euros, dans une brocante de quartier, un livre intitulé Natures mortes. L'épigraphe, une citation de (Ferdinand-Victor)-Eugène  Delacroix, le fils de Charles-François, avait attiré mon attention :
Ce qu'il y a de plus réel pour moi, ce sont les illusions que je crée avec ma peinture. Le reste est un sable mouvant.


Jai lu le livre. L'incipit était prometteur, d'actualité,et probablement autobiographique, comme assez souvent : Un jour, un prince qui était fou prit le pouvoir.

La IV° de couverture mentionnait l'existence d'un unique roman antérieur [1], Les marais pourpres. Une recherche via gougueule me révéla un premier mensonge : Les marais pourpres était  proposé à la vente sur eBay, certes, mais PriceMinister proposait, du même auteur - en tous cas, d'un auteur de même nom - un roman intitulé Oh Tibériade.
Je commandais donc, pour un prix très très raisonnable, ces deux ouvrages.

Je les reçus dans des délais tout aussi  raisonnables. Je commençai par Oh Tibériade, pour une raison toute simple : le premier arrivé.
Puis je laissai passer un peu de temps, avant, un soir d'été, d'ouvrir le second livre reçu. Une vague impression de déjà vu. Déjà lu. Serais-je devenu paramnésique ? Je ressortis le premier livre. Titre différent, indéniable ; éditeur différent, en apparence du moins. Mais textes identiques ; quelle fichue énigme !

Oh Tibériade                   éditions ATP    1978      
Les marais pourpres    éditions Olivier Orban            1978     

Car pour le reste, même format, même pagination, mêmes mots aux mêmes endroits sur des pages de même numéro. Des contenus interchangeables. D'ailleurs composés tous deux par EUROCOMposition, imprimés tous deux par Corbière & Jugain, à Alençon. Seules les I° et IV° de couverture diffèrent.

Olivier Orban, éditeur, est  facilement identifiable.
ATP, éditeur, l'est moins. Une collection Actualités Temps Présent en serait un des rayons. Il s'agit en fait de la maison d'édition créée par Annick Théo-Petit, la seconde épouse de  Charles Devimeux, polytechnicien ayant travaillé chez Thomson puis, après son d tricheurs.jpg épart en retraite, sur les carrés magiques et multimagiques (articles dans la jaune et la rouge) .

Quelques questions :

-1- Comment est-il possible de faire publier le même texte, sous deux titres différent, chez deux éditeurs en apparence différents, sous desla même année ?
-2- Pourquoi un auteur - car il est difficile de penser que cette manip ait été réalisée à son insu - prend-il  ou laisse-t-il prendre une telle décision au sujet de la diffusion de son oeuvre ?
-3- Ce cas d'autoplagiat est-il une exception dans le panorama littéraire, ou bien d'autres auteurs, connus ou moins connus, voire pas connus du tout, ce qui est le cas de notre héros, ont-ils eu recours à cette curieuse manipulation du lectorat ?
-4- Pourquoi deux fois la même illustration dans cet article ?


[1] Je cite : Natures Mortes est le deuxième roman de...a déjà publié en 1978 Les Marais Pourpres...


Crédits : merci à Georges de La Tour pour son tableau Le tricheur à l’as de carreau, Huile sur toile 106 × 146 cm, Musée du Louvre (image du haut), et à Georges de La Tour pour son tableau Quatre personnages en quête de gain, Huile sur toile 106 × 146 cm, Collection particulière (image du bas...à moins que cela ne soit le contraire...)


Publié dans : Étonnement
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Mardi 15 décembre 2009 2 15 /12 /Déc /2009 00:00

Garap

savignac garap
C'est fin 1953 que commence l'affaire GARAP. Des affiches signées Savignac sont apposées en de nombreux lieux avec seulement ce mot à la sonorité à la fois étrange et familère. On s’interroge. S’agit-il du lancement d’un nouveau détergent, d’un produit alimentaire - le mystérieux LSK, CSKi qui avait orné les autobus une ou deux années [1] auparavant avait laissé des traces - , d'un vin de table - il y déjà GRAP -... On se perd en conjectures … Les rumeurs circulent … Ceux qui croient savoir avancent les hypothèses les plus variées. Des paris sont pris.

J'étais alors Interne au Lycée mixte de Meaux, devenu depuis Lycée Henri Moissan. Espèce de Garap et Garap-toi tu vas voir à la récré firent quelque temps parie de notre vocabulaire, dans les rangs, en permanence ou au réfectoire.

Au bout de quelques semaines, le secret est levé. GARAP n’est qu’un nom inventé par les publicitaires pour démontrer l’impact et l’efficacité d’une campagne bien menée. Toute la France (ou presque) connaît alors GARAP et est prête à tester et éventuellement adopter un produit portant cette marque.

Quelques à-côtés méritent d'être signalés :

► Le nom a été récupéré (?) par une entreprise qui fabrique des centrifugeuses, la Générale d'Antipollution Recherches Applications Procédés (hasard, ou nécessité?)
Garap existerait en indonésien : modelage et en javanais : improvisation
L'affaire Garap est un livre de Jean-Claude Houssinot, édité par la pensée universelle, ce qui n'est pas...
Jean-Claude Houssinot (IG 58), professeur à l'ESTP et président de la Société historique et archéologique de Saint-Arnoult, a reçu fin janvier le ruban bleu de l'Ordre national du Mérite des mains de Serges Eyrolles, directeur de l'ESTP.
► Cette péripétie des pratiques publicitaires est analysée dans Le système des objets, de Jean Baudrillard et James Benedict en 1968

Bien plus tard, un peu dans le même esprit, en septembre 1982, l’agence Avenir  fera sa propre publicité avec Myriam, celle qui, après avoir enlevé le haut, enlèvera le bas et tiendra sa promesse, au prix d'un virtuose retournement de situation..

[1]  Je sais, ce slogan essaimessien est signé Sacha Guitry, et daterait pour les uns de 1912, pour les autres de 1940... Lorsque j'étais en 4° latin-grec à Albert de Mun, sur un banc proche de celui d'Hervé Sériyex, les bus 113 qui reliaient Chelles au Château de Vincennes portaient ce message, qui avait remplacé ou allait remplacer un énigmatique Si vous les aimez bien roulées, adoptez OCB...
Publié dans : Nouvelles des arts
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Mercredi 2 décembre 2009 3 02 /12 /Déc /2009 16:09

Quadriversaire

Quatre ans déjà...Que je fête avec mes visiteurs, un peu de retard et beaucoup de plaisir.
En quelques 1460 jours, Adamantablogue s'est enrichi de 464 articles, et de 510 commentaires.
Chaque jour, en moyenne, 125 visiteurs uniques ont consulté 530 pages ; ce n'est pas moi qui le dit, mais le système de décompte d'Over-Blog.
Chaque papier publié, en rédaction, recherche documentaire et iconographique, mise en page, me prend en moyenne une heure. Sans compter le temps passé à l'organisation du blogue et à la prise en charge des améliorations apportées à la plate-forme par des concepteurs un peu perfectionnistes.
Un peu plus de trois mois temps plein sur quatre ans.

Quels sont les papiers les plus lus ? Le décompte est difficile à faire, mais je possède quelques indications avec la liste de répartition de la fréquentation : tous les mois depuis sa parution, c'est le hoax de baltimore, paru en juillet 2006, qui arrive en tête de liste, avec 60  à 120 consultations par mois. Rampes débillardées et Bravitude font aussi un joli score.
Publié dans : Adamantane plus
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