Le 11 octobre, j'ai reçu de la CGPME le tract-message ici reproduit à l'identique.
Le 12 octobre 2010, la France fonctionnera à nouveau au ralenti. Les salariés du secteur privé, les plus concernés par l'inéluctable réforme des retraites, seront une fois de plus pénalisés. Les cheminots et les agents de la RATP notamment, "lutteront" contre un texte qui ne concerne pas les sacro-saints régimes spéciaux leur garantissant, on se demande bien pourquoi, un traitement de faveur. D'ores et déjà, on peut annoncer "l'extraordinaire mobilisation" qui, comme de bien entendu, dépassera les 3 millions de personnes, selon les syndicats et approchera le million selon la police. Au nom des autres millions de personnes bien réelles celles-là, qui chercheront le 12 octobre à travailler pour gagner leur vie et celle de leur famille, au nom de cette majorité silencieuse consciente de la nécessité de tenir compte de la réalité démogra phique, la CGPME dépose un préavis de ras-le-bol. Et celui-là, pas besoin de se fatiguer pour savoir qu'il concernera, issues des secteurs public et privé, beaucoup plus de 3 millions de personnes. |
J'ai beaucoup d'estime pour les PME, et travaille par ailleurs à restaurer leur image auprès, en particulier, des jeunes ingénieurs qui sortent de nos Grandes Ecoles. Estime un peu altérée par moment par les injustes conséquences de la mauvaise gouvernance humaine de quelques unes d'entre elles sur l'image globale du secteur.
J'ai beaucoup d'estime pour les syndicats, qu'ils soient ouvriers (encore que cette dénomination un peu désuète pourrait être susbtitué syndicats employés...Il est vrai que tous les employés sont salariés pour oeuvrer, donc être ouvriers au sens plein du mot...) ou professionnels ou même patronaux. Estime qui serait sans réserves si l'action syndicale éliminait plus vigoureusement de ses rangs les quelques profiteurs et planqués qui ternissent sa réputation.
J'ai beaucoup d'estime pour l'art du tract, m'atant moi-même à de nombreuses reprises compromis dans cette activité ronéotative et langagière du temps de ma jeunesse...Et que sont certains billets de blogue sinon des tracts dématérialisés ? Estime qui serait sans nuances si quelques esprits tordus ne dévoyaient pas cet art en en produisant des textes dont la malveillance semble la principale raison d'être.
Ayant trouvé que cet appel, glissé dans ma boite à courriels, méritait réponse, je me suis fendu d'un courrier en retour.
Arithmétiquement parlant, le principe de la retraite par répartition ne peut plus être viable à terme, sauf à réduire de manière importante le salaire avant impôt des actifs, après prélèvement des diverses charges alimentant entre autres les institutions de prévoyance.
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Je n'attendais pas bien entendu de réponse. D'ailleurs, si j'étais conseiller de la CGPME, j'aurais recommandé de n'en point faire.
La CGPME a le droit de défendre ses intérêts. Mais elle se trompe peut-être d'adversaire. Qui leur causera à long terme le plus grand tort ? Le corps social, qui proteste contre une réforme bâclée, conduite avec dédain par des politiques pas toujours très propres sur eux, ou l'institution Etat, qui a refusé de comparer de manière transparente des solutions variantes, et se prévaut d'une majorité parlementaire élue sur la base de promesses non tenues et d'ailleurs intenables ?
Question subsidiaire : comment est calculée la retraite de nos honorables parlementaires ? Il est vrai que, professionnellement parlant, ils mériteraient d'accéder à la catégorie des métiers pénibles, tenus qu'ils sont, pour la plupart, à supporter l'écartèlement permanent entre les manières du pouvoir et la considération due à leurs électeurs.
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