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Liminaire

Le site source de ce blog, adamantane.net, a été mis en chantier et en ligne pour assurer simultanément plusieurs fonctions :
  • Présenter un ensemble de littératures polychromes : poèmes, essais, critiques, préfaces, documents pédagogiques, schémas didactiques, fragments sur des thèmes divers
  • Publier des auteurs, et plus généralement afficher des artistes, connus comme méconnus
  • Servir de portail à des associations à but artistique et culturel
  • Accueillir des activités d'écriture collaborative
  • Dissimuler un espace privé dédié à des recherches symboliques.
Son rédacteur veut les assurer de manière :

  • Systémique : les liens et interactions entre les divers domaines de la pensée active constituent en noosphère vivante ce qui sans eux ne serait qu'une froide encyclopédie des savoirs ;
  • &, conjonction de coordination
  • Libertaire : la personne est première ; les maîtres à penser sont à fréquenter avec d'extrêmes précautions, et le progrès nait de la réflexion autonome de chacun venant se combiner à celle des autres.


Informations

Depuis sa création en 2005 ,
ce blogue a accueilli 201 500 visiteurs
qui ont consulté 980 000 pages.

Au 10 septembre 2010,
il a proposé 500 articles
et suscité 563 commentaires.


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Présentation

Lundi 30 août 2010 1 30 /08 /Août /2010 18:55

 

.
Un livre intitulé Jacques Bergier. Une légende... un mythe vient de paraître aux éditions de l’Harmattan. Voilà le début du texte du communiqué de presse...
.
Cet hommage collectif à Jacques BERGIER réunit les témoignages de vingt auteurs d'horizons différents. Son édition a été dirigée par Claudine Brelet (anthropologue HDR, ancien membre du personnel de l'OMS, Senior Expert consultante auprès de l'UNESCO).
Ce livre paraît à l'occasion :
* du 70ème anniversaire de l’entrée de Jacques Bergier dans la Résistance,
* du 60ème anniversaire de la création de l'Association des Écrivains Scientifiques de France (soutenue par l'UNESCO) avec ses amis François Le Lionnais et Louis de Broglie
* et du 50ème anniversaire de la parution du Matin des Magiciens, manifeste du réalisme fantastique d'où naquit la revue Planète en 1961 qui, traduite en une douzaine de langues, devint un véritable phénomène éditorial.
  
* Contact : Editions de l'Harmattan
* Couverture dessinée par Marc-Antoine Lumia
* Préface de  Hélène Renard, directrice de Canal Académie, la radio sur Internet qui donne la parole aux académiciens des cinq Académies de l’Institut de France
* Au sommaire, les contributions de :
 
 • Nicole Bamberger, journaliste et auteur : Jacques Bergier, l’une des voix fortes du XXème siècle.
 • Claudine Brelet, anthropologue, écrivain, ancien membre du personnel de l’OMS, Senior expert consultante UNESCO, et Didier Paingris, Maître d’Arts martiaux et éducateur sportif : Jacques Bergier et l’Esprit de Résistance.
 • Serge Caillet, historien de l’occultisme et des sociétés initiatiques, auteur : Jacques Bergier et l’alchimie.
• Patrick Clot, président-fondateur de l’Association des Amis de Jacques Bergier : Jacques Bergier, une brève histoire dans le temps.
• François Darnaudet, écrivain de fantastique et de policiers : Jacques Bergier et les mathématiques.
• Jean-Pierre Desthuilliers, ingénieur ISAE-ENSICA et écrivain : Jacques Bergier, “scifique” et scientifique.
• Georges H. Gallet, journaliste scientifique : Jacques Bergier et la science fiction.
• Jérôme Huck, ingénieur ISAE-SUPAERO et scientifique : Jacques Bergier et l’innovation.
• Marc-Antoine Lumia, Infographiste : Jacques Bergier, cet homme très être ange.
• Janine Modlinger, professeur de Lettres, poète, ancienne secrétaire de Jacques Bergier : Jacques Bergier, un maître de vie.
• Jean-Pierre de Monza, directeur des éditions de Monza : Jacques Bergier, un éveilleur de conscience.
• Charles Moreau, historien de la science-fiction : La science-fiction et la vision scientifique de Jacques Bergier.
• Richard D. Nolane, écrivain et scénariste de BD : Du « Matin des magiciens » à la légende.
• Marielle Pernin, co-directrice et co-fondatrice de la version francophone de la revue californienne CoEvolutiouin Quaterly : Jacques Bergier et la coévolution.
• André Ruellan, écrivain de science-fiction, scénariste de Jean-Pierre Mocky et Alain Jessua : Promenade avec un scribe de miracles.
• Claude Seignolle, écrivain de fantastique, ethnographe et folkloriste : Petite Suite bergieresque.
• Claude Thomas, écrivain de fantastique et de science-fiction : Jacques Bergier dans la fiction.
• Jacques Vallée, informaticien, astronome et romancier : Jacques Bergier et les soucoupes volantes.

Voir aussi à ce sujet les papiers du 30 décembre 2009, du 14 juin 2008, et du 1° janvier 2006 , ainsi que ce site non-officiel .
Publié dans : Nouvelles des arts
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Mercredi 16 juin 2010 3 16 /06 /Juin /2010 19:42

Quot Quot Quota

http://www.adamantane.net/illustrations/jugement_de_salomon/J'ai longtemps hésité avant de mettre en ligne ce papier, écrit en juin 2010 en réaction à des déclarations récentes - à l'époque - visant à étendre la prescription de quotas au domaine de l'aide aux étudiants des cycles de l'enseignement supérieur. Et en particulier à imposer des quotas de boursiers dans les processus d'admission.

Son aspect autobiographique me gêne, quant à ce qui est de la protection de mon quant-à-moi. Mais comment témoigner masqué ?

En octobre 2011, je le ressors de sa chemise virtuelle...

 

 

En 1953, l'année de mon BEPC, j'ai été reçu au concours dit des bourses. Cela m'a permis de fêter mes 17 ans en taupe à Henri IV, et d'intégrer ensuite une grande école tous frais payés. Non seulement j'ai obtenu ma bourse par concours, mais encore je me suis retrouvé ensuite à égalité de chances avec mes autres camarades de classe. Me savoir bénéficiaire d'un passe-droit, ou d'une priorité, du seul fait de ma qualité de boursier du gouvernement aurait probablement aggravé le manque de confiance en soi qui était à l'époque une des caractéristiques handicapantes des étudiants issus des classes populaires.

Les concours sont actuellement peut-être plus impartiaux que les admissions sur dossier, même s'il y a pas mal à dire sur le contenu des épreuves et leur pertinence pour réaliser la sélection recherchée.

La méthode des quotas est déjà en elle même fort critiquable, et de plus il y a dans ce débat, quotas ou pas, confusion entre un objectif et un moyen.

 

- L'objectif est bien de ne pas infliger à un étudiant, du fait de son origine sociale, une espèce de double peine et d'être capable de mesurer simultanément son potentiel à apprendre et sa volonté de réussir sans biaiser cette mesure par des a priori sur son origine familiale.

- Le moyen est l'imagination et la mise en oeuvre de dispositions comme celles qui visent à ouvrir les prépas sur des critères autres que les origines sociales, et à surtout donner aux étudiants des moyens de combler les manques, voire les motifs de contre-performance liés à cette origine . Je l'ai vécu en mon temps : dans ma famille, peu d'ouverture au monde, pas beaucoup de visites, peu de conversation avec des adultes uatres que mes parents, conversations biaisées par l'obéissance et la soumission ...Je n'avais guère d'expérience de la relation orale de bon niveau : aux concours ce sont mes notes d'écrit qui ont comblé mon déficit à l'oral.

 

L'approche par les quotas est, elle,  un faux-moyen. Paresse, triche  et démagogie...Risque aussi de voir, par un effet systémique aisément prédictible, l'incitation donner des effets inverses des effets attendus. Le ratio A/B permet bien de contrôler - partiellement, de manière bêtement quantitative, pas qualitative - l'application de mesures visant augmenter la part d'existence de B dans le mélange A + B. Mais ce n'est pas en ajoutant de force des B au mélange pour prendre la place de certains A que la proportition du mélange sera durablement et équitablement remodelée.

Il n'est, ni moralement, ni économiquement, ni socialement juste ou profitable de handicaper des étudiants parce qu'ils ne sont pas boursiers, et/ou que leurs parents connaissent les mécanismes sociaux, et leur ont donné une éducation qui va plus loin que l'instruction scolaire de base. Nous ne sommes pas dans une logique de course hippique ou de combat de boxe !

Il serait paradoxal, que dis-je, illogique, pervers, même,  que les parents qui ont investi du temps, du pouvoir d'achat, des soins attentifs pour que leurs enfants démarrent dans la vie sur les meilleurs bases possibles les pénalisent de ce seul fait pour ce qui est de l'accession à des formes élaborées d'enseignement supérieur.

Ce n'est pas, je pense, en donnant à des boursiers un avantage artificiel que sera réduite cette fracture là. C'est plutôt en adaptant le système éducatif et d'instruction à leur déficit potentiel de reconnaissance sociale et de savoir être en société. Certains grands lycées ont d'ailleurs déjà mis en place de tels dispositifs.

 

Crédits

Merci à Nicolas Poussin, pour ce Jugement de Salomon ( 1649 - Paris, Musée du Louvre ). Le Roi Salomon fut en effet un précurseur de la méthode des quotas, n'hésitant pas, dans un souci d'égalité, à faire attribuer un quota d'un demi-bébé à chacune des plaignantes...Voir le premier Livre des Rois, chapitre 3,  versets 16 à 28.

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Dimanche 28 février 2010 7 28 /02 /Fév /2010 23:59

La bougie du sapeur

LNADSC.jpg Ce papier méritait un autre titre. L bou d sap. Par exemple.
A gie u eur eût été il est vrai moins facile à décoder.
La bougie du sapeur n° 8 est à moitié consumée. Et la bougie du sapeur n° 9 se doit d'être à moitié composée.

De quoi, de qui  sera faite l'actualité éternelle du 29 février 2012 ? La prochaine fin du monde nous est promise pour le vendredi 21 décembre 2012.  Ce serait en effet la date de la fin d'un cycle du calendrier maya...Le sapeur en serait-il affecté ?

Les facéties du Sapeur Camember ont fait l'objet de plusieurs éditions, c'est un fait connu. Ce qui l'est moins, c'est que Georges Colomb, tout comme Hergé, a de son vivant remodelé à plusieurs reprises les textes de ses albums,  voire leur composition. Par exemple,
►dans la version de Le Petit Français illustré, n° 388 du 1° août 1896, l'épisode décrivant la mobilisation de 1870  s'intitule Camember part en guerre, et la légende-monologue de la première case est  << Mamzelle Victoire, paraîtrait qu'on va partir, faire le coup de feu sur le Rhin...Je confie Victorin à vos soins maternels,et pensez quelquefois au sapeur Camember, mamzelle Victoire ! >>
► dans la version de la dix-huitième édition de la Librairie Armand Colin, Paris 1931, , l'épisode décrivant la mobilisation de 1870  s'intitule De graves événements se préparent, et la légende-dialogue de la première case est  << Mamzelle Victoire, la guerre est déclarée. Nous allons nous regarder dans le blanc des yeux avec les Prussiens ;je ne sais pas si j'en reviendrai...Voulez-vous servir de mère à Victorin  - Oh...oui, mossieu Gamempre ! >>

Le pastiche-canular d'Alfred Samovar - également auteur  de Super-Puissance, Super-Grand - est réputé épuisé et in trouvable...
Si quelqu'un sait quelle piste suivre...Car  ce qui n'existe pas vaut la peine d'être lu...
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Jeudi 25 février 2010 4 25 /02 /Fév /2010 17:20

Monostiche ou monostique ?

couleurs.jpg

Avec ou sans titre ?

 

Si le monostiche, cher à Emmanuel Lochac, est bien un poème d'un seul vers, alors il se doit d'avoir un titre. Le quel titre prend, au regard du texte, une importance relative considérable. Alors il faut supprimer le titre, qui efface l'effet de brièveté recherché.

 

 

Par exemple, voilà un monostiche dument muni d'un titre...Difficile de distinguer le titre (et pourtant, les titres sont là pour ça) du texte.




Braquage à la carte et à l'arbalète


Un carreau dans le coeur, puis il pique le trèfle.

Pour d'autres, le monostiche est une strophe d'un seul vers.
Il convient alors de compléter la panoplie des formes fixes par le poème à une seule strophe...Pour d'autres encore, si le distique est une strophe de deux vers, alors il faut parler de monostique.
Qui mettra un peu d'ordre dans ce vocabulaire ?
A noter que le concept de rime devient évanescent lorsque le nombre de vers est inférieur à deux.
Et que dire d'un recueil contenant un seul  poème d'une seule strophe d'un seul vers...d'un seul pied ?
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Dimanche 31 janvier 2010 7 31 /01 /Jan /2010 16:52

Desiderata

desiderataofhappiness.jpgDesiderata , dans le Nouveau dictionnaire latin-français d'Eugène Benoist et Henri Goëlzer avait en 1934 le choix entre deux identités grammaticales :
-être le féminin ou le neutre pluriel du supin du verbe desidero, donc une forme nominale exprimant soit le passif futur, soit l'intention ; de plus, desidero ne signifie pas de premier abord je désire, mais je constate le manque de..., puis j'ai à regretter que... ;
-être dans la même déclinaison le participe adjectif  de ce verbe, avec une signification proche de attendu, bienvenu.

Desiderata, dans le Dictionnaire français illustré (et encyclopédie universelle...) de Dupiney de Vorepierre, désignait, en 1854, dans le langage des sciences, une lacune (dans une série d'observations ou une théorie ).

Desiderata, selon le Chambers's twentieth century dictionary, signifie something desired or much wanted. A noter une étymologie latine incomplète.

Desiderata, d'après le Petit Larousse Illustré de 1986, veut dire ce qui manque, ce dont on regrette l'absence, ce que l'on revendique.




SKU-21021-D-copie-1.jpg Quelle est alors la signification du choix du titre Desiderata par Max Hermann pour un des textes figurant dans son recueil posthume The Desiderata of Happyness ? Expression d'un sentiment intime de manque, revendication d'une autre vision du monde , formulation d'un regret devant l'absence cruellement ressentie d'un monde idéal ?

Remarquer au passage que Desiderata est à la source d'un commerce florissant.

► Les vendeurs d'affichettes calligraphiées se pressent sur les marches du ouaibe : des douzaines à vendre, avec ou sans guirlandes de fleurs, avec ou sans papillons battant des ailes, avec ou sans effets d'arabesques et de ligatures médiévales,

► Des médailles pieuses (voir l'image...) ont été frappées, récupérant le passage où le nom de Dieu est invoqué : "Therefore be at peace with God, whatever you conceive Him to be. And whatever your labors and aspirations, in the noisy confusion of life, keep peace with your soul.".

► La guerre des adaptations en d'autres langues fait rage. Les traducteurs d'odes et ballades réclament leur antériorité, y compris sur WikiPédia,  avec le même zèle minutieux que les offices de brevets.


Bref, si Max Hermann avait mis les petits mots dans les grands pour évoquer une lacune, elle est en voie de comblement.
Le hoax de Baltimore est plus vivant que la plus vivace vérité littéraire.

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Vendredi 29 janvier 2010 5 29 /01 /Jan /2010 17:23

Hocus Pocus

0.suaire.turin.jpg Les mots magiques ont leur propre magie. Et le hoax, fût-il de Baltimore, a peu à voir avec le boeuf. Quant au très gallo-romain canularium des ulmiens du XIX°, - le siècle, pas l'arrondissement de Paris - il a engendré une nombreuse descendance.
Tout cela pour annoncer que le dernier palmarès des papiers de ce blog, certifié par OverBlog, continue, comme les mois précédents, à assonnancer blogue et blague.

Il est cependant intéressant de noter que :
-Gougeule, peut-être jaloux qu'une invention bien amérikaine soit exploitée par un frenchy, a fini par dénicher le concurrent local du Hoax de Baltimore, à savoir The Baltimore hoax, of course...
-Ce papier, le hoax de Baltimore, ayant été à l'origine - le 15 juillet 2006 - publié sans illustration, il me va falloir l'orner d'une image qui en introduise le thème. Mais alors que choisir ?

Bon, voilà le palmarès promis :

1-Le hoax de Baltimore : 149 clics
2-Rampe débillardée : 37
3-Haikou, haïkus : 31

Puis viennent les articles consacrés à
4-Claude Thomas : 30
5-Robert Slama : 23

Au fait, quel lien avec Hocus Pocus ?


Crédits : merci à l'auteur anonyme d'un faux célèbre, dont la performance artistique ne doit pas, à mon avis, déteindre - si j'ose dire - sur les débats visant à établir ou réfuter l'historicité du présumé modèle. Cette pièce de linge a engendré ses propres hoaxes, en particulier la thèse qui l'attribue à Léonard de Vinci...Une nouvelle ostention a été programmée pour l'année 2010. Le sujet est donc d'actualité.La fête de cette image se situe cette année, selon le calendrier liturgique, le mardi 16 février.
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Lundi 18 janvier 2010 1 18 /01 /Jan /2010 18:06

Ekphrasis

41E-Lsu2QeL._SL160_SL90_.jpg Sur le conseil éclairé d'un ami, j'ai voulu lire un ouvrage de Daniel Arasse, Le détail, pour une histoire approchée de la peinture.
Un exemplaire de ce livre, e-acheté, me fut rapidement amazoné. Flammarion éditeur...
Eh bien , j'ai gaspillé 10,46 € TTC.
La faute à qui ? Pas à mon ami, pas à Daniel Arasse, mais à Flammarion.
Les démonstrations, subtiles et intelligentes dans leurs énoncés, de Daniel Arasse sont impossibles à comprendre, du fait d'un choix iconographique désastreux. Comment suivre un cheminement dans les détails de tracé et les choix de contrastes de couleur d'un tableau alors que :
-les reproductions sont en noir et blanc
-elles ont la taille d'une carte de visite
-elles sont placées entre cinq pages avant et dix pages après la partie du texte qui les concerne
-l'impression écrase les détails et donne un résultat visuel très empâté
Imaginez visiter un musée de peinture avec des lunettes noires et en regardant à travers de jumelle tenues à l'envers...
Il vaudrait mieux renoncer à publier ce genre d'ouvrage dans une collection dite à bon marché, que de tromper le lecteur, confiant dans la réputation de l'éditeur, et qui se retrouve in fine avec entre les mains un livre illisible.

J'ai exprimé avec courtoisie mais sans détours ma déception sur le site du vendeur. J'ignore si le responsable de cette décision de mise en page étonnante a conscience de l'illisibilité globale de l'ouvrage.
Daniel Arasse, qui publia huit ans plus tard On n'y voit rien, avait peut-être anticipé ?

Bon, mais quel rapport avec le titre de ce papier ?
εκφραζειν, expliquer jusqu'au bout , a engendré l'ekphrasis, ou art de décrire en détail une oeuvre artistique, ou même un artefact.
Autrement dit, cette relation relève de la sémantique du territoire et de la carte. Daniel Arrase ekphrasise quelques tablleaux, dans l'idée de nous faire comprendre que, si la vue globale d'une oeuvre picturale a du sens, la dialectique des détails en a aussi.
Et elle induit, cette dialectique, des conclusions surprenantes.

Avec mon édition flammarionnisée, il me faut toutefois le croire sur parole.
Je n'ai plus qu'à télécharger le jeu éponyme pour me consoler (de jeu..franchement mauvaise, celle-là !)
Remboursez !

Crédits
: merci à deValence, cité en IV° de couverture comme responsable du graphiqme de ce livre de poche. Une visite sur leur site semble montrer que Flammarion leur fait indûment porter le chapeau. L'illustration ne rend pas l'hommage mérité à l'allure lettre anonyme de leur couverture. L'image que j'ai trouvée est en effet  souspixellisée...Mais elle donne une bonne idée de l'apparence visuelle des reproductions qui servent de base, selon Flammarion,  aux démonstrations de Daniel Arasse.
Suprême mensonge de Flammarion, seule la reproduction sur la couverture, Les pantoufles, de Sammuel Hoogstraten , reproduction qui mesure tout de même 58 x 95 mm, est en couleur.




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Dimanche 10 janvier 2010 7 10 /01 /Jan /2010 20:51

La succession pour les nuls

lharmonica.jpg
Dans succession il y a succès,  aurait chanté mon ancien de Taupe Guy Béart. Mais cette constatation n'a rien de prédictif. Traiter une succession avec succès est un authentique défi.
Que faire du savoir-faire ainsi accumulé ? Le REX, le retour d'expérience, qui n'est pas toujours du cinéma, est un concept très tendance. Pourquoi ne pas même imaginer sur ce sujet une VAE, une valorisation des acquis de l'expérience ?
Il y a dans ma bibliothèque quelques ouvrages dont la couverture jaune et noire évoque l'alliance de la nuit de la nullité et du soleil de l'illumination. Alors, pourquoi ne pas proposer à l'éditeur de cette série pédagogico-philanthropique un nouveau titre, La succession pour les nuls ?

Je prends donc rang, sur une suggestion dont je remercie l'émetteur, pour la propriété effective de ce titre. J'ai vérifié : il n'existe pas à ce jour...
Pour donner à cette déclaration la vraisemblance requise, je n'hésite pas à dévoiler ici les grandes lignes du sommaire de cet ouvrage dont le marché est hélas vaste et l'utilité, je le dis avec des regrets que j'espère n'être pas éternels, incontestable.


-Préface - à obtenir par exemple d'un homme politique ayant exercé un droit d'inventaire -
-Introduction : La succession, ça n'arrive pas qu'aux autres
-Les premières formalités, ou comment évaluer les difficultés potentielles à partir des premiers petits signaux
-La prise de contact avec le notaire, ou comment allier autorité et respect des usages de la profession
-La lecture du testament, ou comment interpréter les contradictions qu'il contient sans manquer à la mémoire du défunt
-La résolution des difficultés annexes, ou comment concilier les pointilleux , les rigoristes, les psychorigides, les indifférents, les laxistes, les généreux, les conciliants  et les autres
-La gestion du temps, ou comment stimuler le notaire sans indisposer son clerc, et vice-versa
-La présentation du partage, ou comment convaincre un éventuel défavorisé qu'il n'en a pas démérité pour autant, et un éventuel favorisé qu'il doit se contenter de ce qu'il a reçu, d'autant plus qu'il est difficle de trouver commune mesure d'évaluation entre un lot d'incunables, une collection de porte-clefs et des parts dans une société exploitant un cabaret
-La synthèse des acquis, ou comment prendre la peine de réfléchir sur les événements vécus pour en tirer des conclusions personnelles sur son propre avenir posthume
-Conclusion : attention, même s'il y a des lois générales, tout cas est particulier
-Références juridiques, avec renvois possible vers Le droit pour les nuls
-Index analytique
-Table des matières


Crédits : merci aux auteurs de L'harmonica pour les nuls, Jean-Jacques Milteau et Winslow Yerxa. J'ai longuement hésité, pour illustrer la nécessaire recherche de l'harmonie entre co-héritiers, entre l'harmonica et la magie. La référence à la magie m'a paru, à la réflexion, inciter le lecteur à penser que la résolution des problèmes posés par une succession n'avait rien de rationnel, ce qui est contraire à l'esprit qui veut animer cette proposition d'ouvrage.

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Jeudi 7 janvier 2010 4 07 /01 /Jan /2010 13:09

Ευτυχισμένο το Νέο Έτος

z_fou.JPG Les usages sociaux actuels poussent, en début d'année, à formuler voeux de bonheur, de prospérité et  plus généralement de toute évolution de situation pouvant combler quelques attentes de nos proches.
Il serait à craindre que ces souhaits risquent d'être inefficaces, car croire qu'il puisse sufffire de dire la chose pour qu'elle soit reviendrait à se prendre pour Dieu lorque son réveil sonna pour la première fois au début de la fabuleuse semaine dont divers mythes décrivent le déroulement.
Une question utilitaire pourrait être que puis-je faire pour que ces voeux se réalisent tels que je les formule ? Une autre pourrait s'énoncer quelle est l'utilité de ces invocations rituelles ?
Mais sommes-nous dans le domaine bien borné de l'utilité raisonnable ? Ou dans l'espace mystérieusement déformable des intention cordiales ?
Après tout, ouvrir une fois par an son carnet d'adresses pour lancer un petit signal vers celles et ceux dont nous avons soigneusement mis en mémoire nom et adresse , et plus si affinités ,n'est pas a priori une mauvaise idée.

Le commerce de la carte de voeux est florissant, même si, comme le muguet du premier mai ou les pétards du quatorze juillet, il y a tout de même de la morte-saison - qui, comme chacun sait, est la saison où la terre ne produit rien...-. dans ce genre de commerce. La carte 2.0 s'expédie via Internet, et même si les battements d'ailes des anges qui papillonnent autour du sapin supernova semblent aérodynamiquement inefficaces, elle arrive tout de même à destination.

Cette tradition remonterait aux romains - ils sont fous...- et les strenae étaient dit-on de petits cadeaux donnés aux amis pour leur souhaiter une heureuse nouvelle année. Pour Benoist & Goelzer, un strena est un présage, et par extension un présent fait pour servir de bon présage. Pour Felix - qui potuit ? (*) -Gaffiot, c'est un pronostic, un signe, et par généralisation un présent fait un jour de fête. A noter la proximité lexicographique avec Strenia, la déesse de la bonne santé...Un rapport entre les deux ? Eh bien, selon mes sources, la Befana italienne, qui apporte ses présents la nuit de l'épiphanie, aurait dans son ascendance une fête romaine, qui se déroulait au début de l'année en l'honneur de la déesse Strenia.

Chez les grecs zanciens, les étrennes étaient τας ξενίοις, sans lien évident avec le présage, τὸ οὶώνισμα.

Sur ce, Ευτυχισμένο το Νέο Έτος !



Crédits : Merci à Goscinny et à Uderzo, pour cette évocation de la folie romaine, pas si mentale que ça ...et à Carmen Lia Leuzzi, qui a proposé sur Viadeo le texte du titre, comme énigme à résoudre, car translittéré en code ASCII...

(*) cette apposition n'est pas une réminescence de certaines chansons de Renaud, mais un hommage à Goscinny et à Uderzo, dont les pirates n'hésitent pas à pirater le fameux Felix qui potuit rerum cognoscere causas (... atque metus omnis et inexorabile fatum subiecit pedibus strepitumque Acheruntis auari !) ou autrement dit Heureux qui a su connaître les lois des choses, terrasser toutes les peurs, l'intraitable destin, le tapage de l'Achéron vorace !   [ Virgile in Géorgiques, II - 490 à 493 ]


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Mardi 5 janvier 2010 2 05 /01 /Jan /2010 18:37

Coopérative d'écriture

Communiqué

Coopecriture.jpg La Coopérative d’Écriture réunit 13 écrivains fondateurs :

Marion Aubert, Mathieu Bertholet, Enzo Cormann, Rémi De Vos, Nathalie Fillion, Samuel Gallet, David Lescot, Fabrice Melquiot, Yves Nilly, Eddy Pallaro, Christophe Pellet, Natacha de Pontcharra, Pauline Sales.

Elle est le résultat d’affinités électives. Depuis plusieurs années, se sont affirmés des lieux de rendez-vous privilégiés, points de consolidation des liens qui ont donné naissance à la Coopérative : d’abord, les rencontres d’auteurs organisées à la Comédie de Reims, à travers Le Laboratoire des Ecritures pour la Scène impulsé par Fabrice Melquiot, puis au CDDB, à Lorient, à travers Le Club des Auteurs initié par Rémi De Vos, à l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) enfin, dans le cadre du Département d’Ecriture Dramatique fondé par Enzo Cormann. Nous n’oublions pas Les Moussons (d’hiver et d’été) de Pont-à-Mousson, ni La Chartreuse à Villeneuve-lez-Avignon. Ces diverses structures ont accueilli les auteurs pour des expériences d’écriture, des rencontres, des résidences, des lectures, des ateliers...

Aujourd’hui, La Coopérative d’Écriture prolonge l’exploration de ce qui a été engagé dans ces espaces.
La coopérative se fixe quatre objectifs principaux :

►Valoriser l’écriture contemporaine par la diffusion et la création de dispositifs collectifs d’écriture : Bals Littéraires, Consultations Poétiques, Mots Vagabonds, Le Dortoir, Fenêtres avec vue, Please Plant This Book, Nuits du Patrimoine, Murs d’Ecriture... Spectacles, lectures, ateliers, etc. Ces dispositifs sont répertoriés et leur déroulement est détaillé dans le programme de la Coopérative.

►Développer les commandes d’écriture afin de constituer un répertoire de textes propre à la Coopérative. Chaque année, La Coopérative d’Ecriture passera commande d’une pièce à deux des auteurs fondateurs. Ce répertoire de textes sera publié, en association avec une maison d’édition partenaire.

►Favoriser la rencontre des auteurs avec d’autres artistes (danseurs, comédiens, musiciens...) au cours d’expériences d’écriture autorisant le croisement, l’alliance, entre écriture et danse, écriture et mise en jeu, écriture et musique...

►Favoriser l’échange avec des auteurs étrangers à travers des plates-formes de traduction, des invitations à participer aux expériences d’écriture collectives définies par la Coopérative.

La Coopérative d’Écriture n’est pas un club fermé. Nous inviterons d’autres auteurs à nous rejoindre, pour partager ponctuellement ces dispositifs de jeu et agrandir le champ de travail et de réflexion.

Pour télécharger le manifeste de la Coopérative d'Écriture...
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